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Climat. Les arbres peuvent (presque) sauver la planète... |
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Les forêts absorbent aujourd'hui un cinquième de nos émissions de carbone. Bien gérées, développées, bien utilisées à travers le bois qu'elles produisent, elles peuvent faire beaucoup plus. © Andrea
Face au réchauffement climatique, une machine magnifique a été mise au point. On appelle ça un arbre. Les forêts mondiales absorbent déjà un cinquième de nos émissions de carbone. Mieux gérées, plus étendues, elles pourraient mettre un coup de frein aux excès de l’effet de serre et rapprocher notre climat de celui qui régnait avant la révolution industrielle. Plongée dans l’air surchauffé que l’homme a créé, jusqu’au poumon vert qui peut le sauver.
Quelques jours de canicule, bientôt des vendanges qui commenceront avec un mois d’avance… La France découvre que le climat se réchauffe vraiment. Ailleurs, ce sont des océans éprouvés par l’acidification de l’eau, des incendies ravageurs, le désert qui grignote de maigres terres agricoles, l’exode de 25 millions de « déplacés climatiques » chaque année…
Pourtant, le réchauffement climatique n’est pas une fatalité. Le premier pas est d’arrêter progressivement de brûler du charbon, du pétrole et du gaz et de ne plus recourir qu’à l’énergie du vent, du soleil, de la mer et des rivières, comme l’ont fait nos ancêtres jusqu’au XVIIIe siècle, mais avec les technologies d’aujourd’hui : éoliennes géantes en mer, hydroliennes, panneaux photovoltaïques, centrales solaires, biogaz, biocarburants, le tout créant électricité, hydrogène et force mécanique.
Les arbres jouent le doublé
Mais il faudra aussi ôter massivement du gaz carbonique de l’atmosphère. Pour cela, les arbres, en forêts, en haies, en agroforesterie (dans les champs), ainsi que nouvelles pratiques agricoles, peuvent jouer un rôle majeur, en plus des effets collatéraux de la végétation : fraîcheur, humidité, fertilisation des sols, reconquête des zones arides. L’effet positif sur le climat sera démultiplié en favorisant le piégeage du carbone dans les forêts et en recourant au bois comme source d’énergie et matière première de construction en lieu et place de matériaux énergivores et d’énergies fossiles Les études scientifiques se multiplient.
Et montrent qu’en arrêtant la déforestation, en replantant, en réorganisant les pratiques agricoles, l’homme a le pouvoir de faire reculer la machine infernale qu’il a lancée il y a 200 ans.
40 % des sols menacés d’aridité
Tour d’horizon de la solution que l’ère végétale, qu’il faudrait ouvrir maintenant, peut apporter. Faute de s’y engager, les dégâts se multiplieront en cascade : 40 % des sols de la planète pourraient devenir impropres à la culture dans les décennies à venir. Le nombre d’agriculteurs pauvres du fait des changements climatiques est déjà de 1,7 milliard. A moyen terme, les dégâts peuvent s’emballer si le réchauffement affecte la biomasse des océans et des forêts, qui le tempèrent aujourd’hui. Pas le meilleur moyen de nourrir une population mondiale qui doit atteindre les 9 milliards d’habitants dans 30 ans.