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Recrutement. La France en manque d’ingénieurs en informatique1 |
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IOT. bzh est une jeune entreprise au développement fulgurant. Basée à Lorient, elle travaille avec les plus grands industriels mondiaux dont Toyota. Elle a embauché dix ingénieurs en 2018, dix en 2019. © Thierry Creux
Des dizaines de métiers, qui n’existaient pas il y a quelques années, sont devenus indispensables. Y compris dans les entreprises traditionnelles. Problème, les candidats sont trop rares.
C'est un secteur en pleine expension. Les besoins de l'informatique se font sentir aussi bien dans le secteur privé que dans les administrations. De nouveaux métiers apparaissent mais les entreprises peinent à trouver des candidats.
Combien de postes vacants ?
80 000, selon la Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques (Dares). « Nous sommes surtout confrontés à une pénurie de talents et de compétences, résume Neila Hamadache, déléguée à l’emploi et la formation à la Fédération Syntec, qui regroupe plus de 2 000 entreprises du numérique. Une offre d’emploi sur deux ne va pas jusqu’au bout. »
Quels sont les profils recherchés ?
Des ingénieurs et cadres techniques dans l’informatique, notamment dans la cybersécurité, la donnée (big data) et l’intelligence artificielle. Les profils de techniciens, employés ou opérateurs sont moins courus. « 90 % des recrutements se font à niveau bac +4 ou bac + 5, poursuit Neila Hamadache. Les développeurs, qui créent des logiciels ou des solutions informatiques, sont très recherchés, dans tous les domaines. »
Dans quelle entreprises ?
Presque toutes sont concernées par la transformation numérique : mise en conformité réglementaire, réseaux sociaux, sécurité des systèmes informatiques, gestion des données… « Tous les secteurs d’activité ont des besoins en compétence numérique : les administrations publiques, les entreprises privées, la santé, la banque, les assurances, l’industrie… »
Recrute-t-on ailleurs qu’en France ?
Oui. Certaines entreprises vont chercher leurs ingénieurs en Asie, en Afrique… Au Maroc, les employeurs dénoncent d’ailleurs le débauchage massif mené par les sociétés étrangères, françaises en particulier. D’autres sociétés transfèrent une partie de leur activité à l’étranger, où les compétences sont plus nombreuses. « En Asie du Sud Est, en Inde ou en Afrique, les filières technologiques sont beaucoup plus valorisées qu’en France. On a aussi moins de problèmes de mixité. Dans les écoles d’ingénieurs au Maghreb, par exemple, on compte 50 % de filles. » En France, elles n’occupent que 27 % des emplois numériques.
Les salaires flambent-ils ?
« Depuis quelques années des entreprises ont fait grimper les niveaux de rémunération pour attirer les talents les plus importants, concède Neila Hamadache. D’autres tentent d’attirer autrement, avec des arguments sur la formation, la carrière, la qualité de vie au travail… »
Quelles conséquences pour les entreprises ?
Les difficultés sont plus grandes, d’années en année. « Les problèmes de recrutement peuvent faire stagner la croissance des entreprises. » Il arrive que des start-up trouvent le financement nécessaire pour se lancer mais abandonnent, faute de main-d’œuvre. « Au final, cela freine la transformation numérique de la France avec un impact pour toute l’activité économique. »
La réponse est très simple en France le diplôme est un facteur importante.. Contrairement au canada ou au etat-unie ou la personnes et jugé à la compétence .. Quand les société français comprendront que ça sers à rien de trouver des personnes Bac+ 5 ça fonctionnera le 3/4 des ingée sont des autodidactes, après ça s'étonne que la france est en retard face au autres.