Suspecté de triche, Robin attend toujours le résultat de son bac... |
Un correcteur soupçonne cet élève en terminale à Royan (Charente-Maritime) d’avoir recopié un texte lors de l’épreuve de philo. Ce qu’il conteste fermement avec ses parents. En attendant de passer devant une commission disciplinaire le 28 août, le résultat de son bac est suspendu.
Quoi qu’il arrive, Robin Desquiens aura eu un été gâché. Le 4 juillet, soit la veille des résultats du bac, les parents de ce lycéen de Royan (Charente-Maritime) apprennent par le rectorat de Poitiers que leur fils est suspecté de tricherie lors de l’épreuve de philosophie du baccalauréat STMG. Il est soupçonné d’avoir recopié, à l’aide d’une montre connectée ou d’un smartphone, des pans entiers d’un texte du philosophe Eric Delassus. C’est le correcteur de la copie qui aurait suspecté la tricherie et qui lui a attribué la note de 6/20.
Parents et professeurs le défendent
Sa mère, Sonia Desquiens, ne décolère pas : « Il n’a pas de montre connectée et son portable, lors de l’épreuve, était au fond de son sac qui, lui-même, était posé dans un coin de la salle. Sans compter que Robin était placé au deuxième rang dans la salle, face au surveillant. »
Robin se justifie lui aussi auprès du rectorat. Il a appris par cœur le cours de l’enseignante qui s’inspirait du texte d’Eric Delassus. La direction et des enseignants du lycée interviennent aussi auprès du rectorat, assurant du sérieux de l’élève. « Mon fils avait trente points d’avance. Il a eu la moyenne en philo toute l’année, une matière au coefficient 2. Pourquoi aurait-il triché ? », argue Sonia Desquiens.
Il a dû refuser la place en Ifsi
Rien n’y fait. Six semaines après les résultats officiels, le lycéen ne sait toujours pas s’il a obtenu son bac. Il est convoqué devant une commission disciplinaire le 28 août. Pire, il a dû décliner la place qui lui était promise à l’institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Talence, ne pouvant justifier sur Parcoursup qu’il avait obtenu son bac.
« Dès le début, on a demandé à être reçu par le rectorat. Aucun retour », explique sa mère qui ne comprend pas toujours pas. Cette dernière espère désormais que son fils connaîtra son résultat le plus tôt possible, « qu’il soit blanchi et que le ministère rattrape cette bévue pour qu’il puisse se former aux soins infirmiers ». L’Académie de Poitiers, contactée par plusieurs médias ces derniers jours, n’a pas répondu aux sollicitations.