Maville.com  par  Ouest-France

Violences faites aux femmes. L’Assemblée adopte à la quasi-unanimité le bracelet anti-rapprochement

...
photo manifestation contre les féminicides le 6 juillet 2019 à paris 1

Manifestation contre les féminicides le 6 juillet 2019 à Paris © MARTIN BUREAU / AFP

Les députés ont voté à la quasi-unanimité, mardi, la proposition de loi LR sur les violences faites aux femmes. Le texte prévoit la mise en place du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints violents, des ordonnances de protection plus efficaces, et entend donner un nouveau souffle au téléphone « grave danger ».

L’Assemblée nationale a voté mardi à la quasi-unanimité une proposition de loi LR contre les violences conjugales, qui prévoit la mise en place en France du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints violents.

Le texte, validé au Palais Bourbon par 551 voix contre 2 et une abstention, va être transmis au Sénat en procédure accélérée. L’objectif est de lancer le dispositif « début 2020 », selon la ministre de la Justice Nicole Belloubet.

Le bracelet anti-rapprochement (BAR) permet de géolocaliser et maintenir à distance les conjoints et ex-conjoints violents par le déclenchement d’un signal, avec un périmètre d’éloignement fixé par un juge. Il existe dans plusieurs pays européens, notamment en Espagne, où les féminicides ont baissé de manière significative.

Plusieurs expérimentations avaient déjà été votées en France, sans jamais être mises en œuvre sur le terrain. Cette fois, le bracelet doit être autorisé aussi bien au pénal qu’au civil, avec la nécessité d’obtenir le consentement des deux conjoints, dont l’auteur des violences, pour éviter tout risque d’inconstitutionnalité.

121 féminicides

Au pénal, le conjoint ou ex-conjoint violent aura intérêt à l’accepter pour éviter la détention préventive ou bénéficier d’un aménagement de peine s’il est déjà condamné. Au civil, en cas de refus du bracelet, le juge aux affaires familiales (JAF) pourra en aviser immédiatement le procureur de la République.

Le gouvernement devra mobiliser entre cinq et six millions d’euros pour lancer le bracelet.

Le texte fixe en outre une limite de six jours au juge aux affaires familiales (JAF) saisi d’une ordonnance de protection pour mettre à l’abri une personne violentée. Il vise aussi à élargir et généraliser l’utilisation des téléphones grave danger. Ces appareils, munis d’une unique touche pour appeler en urgence les secours, sont encore sous-utilisés.

121 féminicides ont eu lieu en 2018, selon le ministère de l’Intérieur. Et ce chiffre a déjà été atteint en 2019, d’après le décompte des associations.

Pour sa proposition de loi, le député Aurélien Pradié a habilement profité de la « niche » LR, journée réservée à un groupe politique pour présenter des textes.

Il a devancé la majorité en plein Grenelle des violences conjugales, suscitant d’abord un certain embarras chez les « marcheurs », alors que les groupes de travail du Grenelle doivent rendre leurs propositions le 28 octobre.

 
Ouest-France avec AFP   Ouest-France  

  • merci d'indiquer un nom de film
    merci d'indiquer un titre'
    • Choisir un resto :
    merci d'indiquer un nom de restaurant

    merci de saisir l'adresse du restaurant
    merci de saisir la ville du restaurant

    • Choisir un bar :
    merci d'indiquer un nom de bar

    merci de saisir l'adresse du bar
    merci de saisir la ville du bar

    merci d'indiquer un titre à votre avis
  •  
  • merci d'indiquer un contenu à votre avis
    merci de saisir une note
    L'accueil / la qualité du service
    merci d'indiquer une note pour l'accueil

    L'ambiance / le décor

    merci d'indiquer une note pour l'ambiance

    Le rapport qualité / prix

    merci d'indiquer une note pour le prix
  • Vos données personnelles font l’objet d’un traitement informatique par la société Additi Multimedia, sur le fondement de l'exécution d'un contrat et sont utilisées notamment pour prendre en compte, modérer et répondre à vos commentaires sur les contenus mis en ligne sur le site. Elles seront conservées conformément à notre politique de données personnelles, sauf dispositions légales particulières. Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’opposition, de limitation et de portabilité, en vous adressant directement à pdp@sipa.ouest-france.fr ou par courrier à "Délégué à la Protection des Données Personnelles SIPA Additi Multimedia - ZI Rennes Sud-Est,– 10 rue du Breil – 35051 Rennes cedex 9". Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès de la CNIL. En savoir plus
Retour en haut