24 Heures du Mans. L'Hypercar cherche à élargir ses horizons... |
A l'occasion de Petit Le Mans, l'ACO a fait le voyage Outre-Atlantique pour discuter d'une éventuelle plate-forme commune à l'horizon 2022.
A un peu moins d'un an du lancement du championnat du monde d'endurance 2020/2021 qui accueillera les nouvelles voitures, pour l'heure baptisées Hypercar, répondant à la nouvelle réglementation édictée en juin dernier lors des dernières 24 Heures du Mans, les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Toyota avec sa GR Super Sport et Aston Martin avec sa Valkyrie ont déclaré leur flamme. Il faut aussi compter avec Glickenhaus et sa SCG 007 et peut-être avec l'écurie autrichienne ByKolles qui n'a rien présenté d'officiel... Cela ne fait pas un peloton très conséquent d'autant que le projet Aston Martin pourrait avoir pris un peu de retard à l'allumage !
Des constructeurs en salle d'attente
Cette configuration où la frilosité est de mise ont poussé l'ACO à regarder au-delà de l'Océan Atlantique, chez les voisins américains où à l'horizon 2022 débarquera le DPi 2.0. Les Américains avaient décidé il y a quelques saisons de vivre leur vie de leur côté, de ne plus forcément s'aligner sur les choix de l'ACO. D'un côté, les prototypes LM P1 ne pouvaient plus s'aligner aux Etats-Unis; d'un autre, les DPi n'étaient pas acceptées au départ des 24 Heures du Mans. Malgré des discussions, la convergence n'avait pas vu le jour.
Les discussions sont de nouveau d'actualité. Dans la coulisse, General Motors, BMW, Porsche mais surtout Ford n'ont pas caché leurs désirs de voir émerger une plateforme commune afin de voir rouler les voitures des deux côtés de l'Atlantique. « En fin de compte, je pense qu'une plate-forme mondiale où l'on peut développer une voiture pour deux championnats est toujours plus rentable », a laissé entendre Pascal Zurlinden, le directeur de Porsche Motorsport à Sportscar365.
L'option est séduisante car elle ouvrirait des perspectives des plus intéressantes pour le futur. Après reste à savoir jusqu'où l'ACO et l'IMSA sont prêtes à faire des concessions pour voir le dossier avancer. Avec à la clef peut-être le retour de marque comme Cadillac sur la classique mancelle. Tout en sachant que la FIA a aussi maille à partir avec cette affaire puisque les 24 Heures du Mans sont une épreuve comptant pour le championnat du monde d'endurance.
LMP2. Dès septembre 2020, Hypercars et LMP2 cohabiteront en course. Les équipes engagées en LMP2 sont assurées d'une période d'activité de leurs autos, prolongée jusqu'en juin 2022. Les performances des Hypercar ayant été revues légèrement à la baisse afin de contribuer à la réduction des coûts de la catégorie reine, pour une cohérence de l'ensemble des catégories, il a été décidé de faire évoluer légèrement, à la baisse, la performance des LMP2 en jouant notamment sur la puissance moteur.