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Bundesliga. Le géant déchu Hambourg retrouve l’élite après sept ans de purgatoire... |

Sept ans après son unique relégation en 2e division, Hambourg a validé samedi 10 mai, sa remontée en Bundesliga, actant le retour d’un géant déchu du football allemand, champion national à six reprises et champion d’Europe il y a plus de quatre décennies. © MARCUS BRANDT / AFP
Sept ans après son unique relégation en 2e division, Hambourg a validé samedi 10 mai, sa remontée en Bundesliga, actant le retour d’un géant déchu du football allemand, champion national à six reprises et champion d’Europe il y a plus de quatre décennies.
Sept ans après son unique relégation en 2e division, Hambourg a validé samedi soir sa remontée en Bundesliga, actant le retour d’un géant déchu du football allemand, champion national à six reprises et champion d’Europe il y a plus de quatre décennies.
Le 12 mai 2018, à l’issue de la dernière journée de Bundesliga et malgré une victoire à domicile contre le Borussia Mönchengladbach, le Hamburger SV était relégué en deuxième division.
Le dernier club allemand à avoir disputé jusque-là toutes les saisons de la Bundesliga, créée en 1963, était tombé. L’horloge installée depuis 2001 dans le Volksparkstadion et qui faisait le décompte du temps passés en Bundesliga, s’est arrêtée sur 54 ans, 261 jours, 36 minutes et 2 secondes. Elle se trouve depuis au Musée du foot allemand à Dortmund.
Cette première relégation dans l’histoire du club d’Uwe Seeler, légende des années 1950/60, avait été repoussée de justesse pendant plusieurs années, avec une première alerte dès 2012 (15e) puis deux barrages (2014 et 2015) remportés. Jusqu’à la saison 2017/18 terminée avec 31 points, bien insuffisants pour se maintenir.
Samedi soir, après 2.555 jours de purgatoire, sept entraîneurs différents et trois intérimaires, des déceptions, des espoirs envolés et de cruelles désillusions, le HSV (prononcé Ha-Ess-Faou en allemand) a enfin retrouvé sa place parmi l’élite, grâce à sa victoire contre Ulm (6-1).
C’est finalement sous la direction d’un enfant de Hambourg, Merlin Polzin, 34 ans, appelé en pompier de service à la mi-février 2024 et à nouveau dans ce costume à partir de fin novembre 2024, que le club est parvenu à se fixer aux deux premières places de la 2e division, synonyme de montée.
Ancienne place forte allemande
Au coup de sifflet final, les plus de 56.000 spectateurs du Volksparkstadion de Hambourg ont envahi la pelouse pour célébrer le retour tant attendu en Bundesliga, qu’ils pensaient avoir assuré le 28 mai 2023.
Lors de cette dernière journée de la saison 2022/23, Hambourg était allé s’imposer à Sandhausen. Le speaker du stade avait annoncé la remontée du club du Nord de l’Allemagne par erreur, car dans le même temps Heidenheim était parvenu à arracher la victoire grâce à deux buts dans le temps additionnel à Ratisbonne (3-2) pour dépasser Hambourg au finish.
Cette cruelle rencontre se déroulait quarante ans et trois jours après le sacre européen de 1983 de l’équipe de Ernst Happel, avec Felix Magath (unique buteur de la finale), Horst Hrubesch et Manfred Kaltz contre la Juventus Turin de Giovanni Trapattoni où évoluaient Michel Platini, Dino Zoff ou encore Paolo Rossi, au stade olympique d’Athènes.
Car avant la domination sans partage -ou presque- du Bayern sur la scène nationale à partir des années 2000, Hambourg a été l’une des places fortes du foot allemand dans les années 1970 et 1980, aux côtés de Munich et du Borussia Mönchengladbach, avec trois sacres en Bundesliga (1979, 1982, 1983) venus s’ajouter aux trois premiers (1923, 1928, 1960), et deux Coupes d’Allemagne (1976 et 1987).
Le Volksparkstadion, à guichets fermés samedi pour la 13e fois de la saison sur 17 matches, a vu quelques-uns des meilleurs joueurs du monde évoluer sous les couleurs du HSV, de Franz Beckenbauer (en fin de carrière) à Kevin Keegan, en passant par Rafael van der Vaart pour ne citer qu’eux, aux côtés des héros de 1983.
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Plus récemment, Hakan Calhanoglu (qui disputera la finale de la Ligue des champions avec l’Inter Milan), Son Heung-min ou encore Jonathan Tah sont passés par Hambourg. Ils sont les symboles d’un lustre d’antan que le club de la deuxième ville d’Allemagne aspire désormais à retrouver.