Formule E. Jean-Eric Vergne, l’homme à battre de l’électrique... |
Double champion en titre, Jean-Eric Vergne repart pour une nouvelle saison en Formule E, avec DS Techeetah. Le Français sait cependant que la concurrence va être rude, et qu’il ne faudra en aucun cas relâcher les efforts.
Pour la première fois de la jeune histoire de la Formule E, la discipline va voir un double champion en titre se présenter au départ. Jean-Eric Vergne, vainqueur des deux précédentes saisons, fait figure de favori logique, tant le package DS Techeetah se montre performant pour le moment. Le Francilien se montre malgré tout prudent en ce début de saison, même s’il espère prendre la route d’un troisième titre : « Je ne sais pas si j’y vais, mais on essaye d’en prendre la direction, s’amuse-t-il, au soir des premiers essais à Valence. En tout cas, je suis le panneau ! »
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Pourtant, en face, la concurrence s’organise, se met en place. Porsche, Mercedes, font trembler, sans oublier Audi et BMW. Tous des constructeurs aux gros moyens. « Pour le moment, je ne suis pas sûr que l’argent fasse vraiment la différence en Formule E. Regardez Audi, cela fait un moment qu’ils mettent de gros moyens, pour l’instant, on a réussi à les battre. » Il faut dire que son association avec DS et Techeetah fonctionne bien. Très bien même, avec deux titres de rang depuis 2018.
En ce début de saison, l’impression est bonne, avec des DS dans le top 5, à Valence. Mature, l’équipe semble solide pour aller se battre aux avant-postes. Mais encore une fois, le peloton, serré, peut aussi cacher des surprises. « Tout se passe bien pour nous, confirmait ainsi le Français, qui a géré seul le développement de la voiture, cet été. On a bien travaillé, ce sont des débuts solides. »
Impression confirmée mercredi, lors de la simulation de course, sur le circuit de Valence. « La simulation de course s’est bien passée. J’ai eu un problème qui m’a fait passer dernier, mais j’ai réussi à remonter quatrième. » Pas mal, pour une première confrontation en peloton.
Nouvelle réglementation
Le Français a pourtant du pain sur la planche, avant le début de saison : « J’ai encore eu beaucoup de difficultés avec la voiture, comme hier. Je n’arrive pas à la conduire pour le moment. En mode course, ça va, parce que je ne suis pas à la limite, mais sur un tour poussé, j’ai beaucoup de mal. C’est une question d’équilibre. On va trouver, mais après, je ne suis pas vraiment inquiet, le circuit n’est pas non plus représentatif des circuits. À Valence, le seul virage similaire à la FE, d’habitude, c’est le premier, et j’y suis bien ! »
À l’aube de cette saison, il se montre plutôt optimiste, notamment au regard de la nouvelle réglementation, qui semble résoudre la question de la gestion d’énergie, après une neutralisation. Ainsi, les pilotes se voient retirer un peu plus d’énergie dans ces phases, rendant cette gestion plus ardue. « Je suis content des évolutions apportées par la FIA, ça va rendre nos stratégies plus difficiles à mettre en place, explique-t-il. Par exemple, on n’aura plus de pilotes qui vont attaquer à fond dès le début, sans avoir de problèmes d’énergie grâce aux voitures de sécurité, aux safety car. On revient dans l’esprit premier de la Formule E, où l’on devait préserver son énergie. »
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