Formule E. Nissan et e.dams et le défi du nouveau moteur... |
La marque japonaise Nissan, associée aux Sarthois d'e.dams a du modifier son approche, cette saison en Formule E. La solution à deux moteurs, l'an dernier, n'étant plus homologuée, les deux entités ont travaillé d'arrache-pied pour étudier un nouveau moteur, et se remettre au niveau des autres. François Sicard, patron de l'écurie, revient sur les premiers tours de roues, à Valence.
Six poles, une victoire, et pas mal de moments forts, Nissan, avec Buemi et Rowland, n'a pas démérité pour sa première saison en Formule E. Il faut dire que la marque japonaise s'est associée avec l'une des références de la discipline, e.dams, l'écurie sarthoise, mainte fois victorieuse avec Renault lors des premières saisons. Cependant, pour la saison 6, Nissan a du revoir son approche, avec un nouveau moteur. François Sicard, patron de l'écurie, donne quelques précisions sur les implications d'un tel changement.
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Comment s’est déroulée l’intersaison, avec l’intégration du nouveau moteur ?
C’était une sacrée remise en cause, puisque la règlementation nous a interdit le système de bi-moteur que nous avions sur la voiture de l’an dernier. Pas facile pour nous, car ce concept innovant a décroché six poles, gagné à New York et une deuxième place au championnat pilote. Ça, c’est derrière nous désormais.
On a tout de suite essayé de rebondir avec Nissan, avec un gros travail de développement, pour repartir sur un simple moteur. On pourrait considérer que l’on ne repart pas de rien, mais on avait quelques bases, de par notre expérience avec Renault, qui était sur une solution mono-moteur. On a capitalisé là-dessus.
On peut le dire maintenant, mais notre ancienne solution imposait aussi un peu plus de poids, un centre de gravité un peu plus haut aussi. Ce qui pouvait gêner les pilotes. Cette saison, nous sommes sur quelque chose qui semble leur convenir un peu plus sur ce point.
Quel est votre ressenti après ces deux premières journées d’essais ?
C’est encourageant. Les premiers essais se sont bien déroulés, c’est encourageant. C’est la première fois que l’on met la voiture sur la piste, face aux autres. On avait roulé en développement, mais les essais privés, ce n’est jamais tout à fait pareil, on ne sait pas trop comment se jauger aux autres. Là, on constate que nous sommes dans le coup. Maintenant, tout n’est pas parfait. Il reste encore du développement à faire, d’exploitation. Il va falloir affiner. C’est une bonne base, les pilotes sont contents, la voiture se comporte bien, donc on peut dire que c’est assez « smooth » pour nous !
Votre premier ressenti sur la concurrence, cette saison ?
Ça a toujours été très concurrentiel, la Formule E. ça l’est encore plus avec l’arrivée de Porsche de Mercedes. Le niveau de professionnalisme s’est encore élevé. Désormais, il ne suffira plus d’être bon, il faudra être excellent. Le droit à l’erreur, il ne faut plus y compter. Je pense que ça va être encore très disputé, que la hiérarchie va être difficile à dessiner.