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Formule E. Xavier Mestelan-Pinon : "La DS marche fort en course"... |
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Avant une pénalité pour infraction technique, l’équipe française DS pouvait viser le doublé avec Vergne et Lotterer. Xavier Mastelan-Pinon, directeur de l’équipe, revient sur cette première manche. © Formule E
Avec deux voitures dans les points et une arrivée sur le podium, DS Techeetah fait le plein, au championnat, mais rate le coche, en course. Avant une pénalité pour infraction technique, l’équipe française pouvait viser le doublé avec Vergne et Lotterer. Xavier Mestelan-Pinon, directeur de l’équipe, revient sur cette première manche.
Un podium pour DS Techeetah, avec Jean-Eric Vergne avec un doublé longtemps envisageable… Quel est votre sentiment, après la première manche de la saison ?
Le résultat, dans l’absolu, on ne peut pas dire que nous ne sommes pas satisfaits. Faire un podium en Formule E, vu le nombre de prétendants à la victoire présents, cela reste un super résultat. Après, je ne vais pas vous cacher que, dans la mesure où l’on aurait très bien pu faire un doublé, on est un peu déçus. C’est là ou la déception peut apparaître. On reste malgré tout content de débuter avec une deuxième place. Et surtout d’être en tête au championnat constructeur.
Votre voiture semblait très rapide, aujourd’hui, en course…
C’est l’autre satisfaction, et c’est très important. C’est drôle, car ce sont les autres qui sont venus nous le dire. Ils ont été impressionnés par la voiture, et certains sont même inquiets. C’est important pour nous de voir qu’elle fonctionne.
Le rythme en course est imposé par le pilote, mais aussi par la consommation d’énergie. On part tous avec la même quantité d’énergie qu’il faut répartir sur toute la course. Et à ce petit jeu, on est très efficaces. On a un bon rendement, et on arrive à bien gérer. On ne sait pas de quoi va être faite la fin du championnat, car on ne peut pas juger sur une course, mais c’est encourageant.
La voiture marche fort en course, j’insiste sur ce point. Les pilotes en sont contents. Tout cela, ça valide nos choix techniques faits il y a quelques mois, ou plus récemment sur les softwares ou les technologies embarquées. C’est un bon sentiment de se dire qu’on a fait une partie du travail correctement.
Pourquoi avez-vous reçu cette pénalité, pour vos deux pilotes ?
On a eu des dépassements de puissance en mode rechargement. Lorsque le pilote actionnait la palette, ça pouvait dépasser les valeurs autorisées. Ça ne nous donnait pas d’avantages, mais il y a une règle, et la pénalité, c’est un drive through. Il y a eu une erreur, on aurait pu l’éviter. C’est quelque chose qu’on n’avait pas assez affiné. Après on a évité d’autres erreurs, les Formule E, ce sont des voitures très compliquées à faire fonctionner.
Évidemment, nos pilotes étaient déçus. Mais ce que je note, c’est que, certes on a été pénalisés, mais on a tout de même réussi à rattraper le premier. Avec un tour de plus, je pense que nous pouvions gagner. Les pilotes ont fait de très beaux dépassements, on l’a vu notamment avec Jean-Eric Vergne.
Vous attendiez-vous à être aussi rapide, ce samedi ?
À Valence, lors des essais, nous avions vu qu’on était bien en rythme course, tout comme la BMW. Honnêtement, on ne s’attendait pas à autant dominer en rythme de course. Car, dans les faits, on était au-dessus, aujourd’hui, en performance pure. Nos pilotes dominaient, doublaient facilement. C’est , quand on se dit que 60 à 70 % des concurrents du plateau peuvent gagner. Il faut en profiter, c’est agréable d’être dans cette position.
On va se reposer un petit peu avec les fêtes de Noël. Les derniers mois ont été vraiment intenses, entre préparer l’équipe, la voiture, faire travailler les gens ensemble. C’est vraiment éprouvant. Dimanche, on a des essais avec Vergne, Lotterer et Tatiana Calderon. On va rentrer la semaine prochaine, corriger nos petits soucis d’ici Marrakech. On ne va pas s’arrêter, mais souffler un peu.
