Réunion oecuménique et déjeuner pour Hollande en Seine-Saint-Denis... |
François Hollande a multiplié les rencontres mardi au Pré-Saint-Gervais, participant, après la minute de silence pour les victimes des tueries du Sud-Ouest, à une réunion oecuménique puis un déjeuner avec des jeunes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le candidat PS avait redit mardi matin sur BFMTV-RMC qu'il suspendait sa campagne "pour quelques heures, pour quelques jours" après la tuerie de Toulouse.
Il a participé à 11H00, dans l'école Jean-Jaurès de cette ville de proche banlieue parisienne, à la minute de silence décrétée après la tuerie de Toulouse lundi.
Le député de Corrèze s'est ensuite rendu à pied, traversant une petite cité, à la mairie du Pré-Saint-Gervais, escorté notamment de Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Là, pendant près d'une heure, il a assisté à une réunion de représentants des cultes musulman, juif, catholique, protestant. Présents également : les maires de Bondy, Pantin et Le Pré-Saint-Gervais.
Alors que le directeur d'une école juive avait dit attendre "des pouvoirs publics de l'apaisement", M. Hollande a répondu: "je retiens ce mot d'apaisement qui correspond à la nécessité du moment, et à la responsabilité que nous devons tous avoir".
"L'apaisement ne veut pas dire ignorance des problèmes ou faiblesse, mais au-delà de la fermeté des actes, nous devons sans cesse apaiser", a poursuivi le candidat à la présidentielle. "Comment voulons-nous vivre ensemble ? C'est la question majeure. Comment arriverons-nous à être meilleurs ?"
C'est "un acte raciste", "nous devons nommer les choses pour ne pas ajouter au malheur", a-t-il dit, en référence à une citation célèbre d'Albert Camus très prisée de François Bayrou.
Devant la mairie, une foule de jeunes l'attendait, criant "Hollande président", "François président".
Le candidat socialiste, saluant les passants, serrant des mains, s'est ensuite rendu dans un restaurant de couscous où M. Bartolone -- qui fut maire du Pré-Saint-Gervais -- avait convié trente jeunes d'origines très diverses. M. Hollande devait partager un couscous avec eux.