Bygmalion, financement libyen, écoutes… Ces affaires qui empoisonnent Nicolas Sarkozy1 |
Bientôt jugé pour ses dépenses excessives de campagne 2012 révélées par l’affaire Bygmalion et dans le dossier dit des « écoutes », mis en examen dans l’enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne 2007 : à 64 ans, Nicolas Sarkozy vit une retraite politique sous pression judiciaire.
La Cour de cassation a rejeté ce mardi 1er octobre l’ultime recours formulé par les avocats de l’ancien président de la République dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Mis en examen en février 2016 pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy n’échappera pas à un procès. Le nom de l’ancien chef d’État est toujours cité dans plusieurs dossiers.
Affaire du financement libyen : il est mis en examen
Nicolas Sarkozy a été mis en examen le mercredi 21 mars 2018 à l’issue de sa garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de financement par l’ex-dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, de sa campagne présidentielle de 2007. Une enquête ouverte depuis 2013, par le pôle financier.
Un intermédiaire, Ziad Takieddine et d’ex-dignitaires libyens accusent Nicolas Sarkozy d’avoir bénéficié de financements par Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. En novembre 2016, Ziad Takiedine a affirmé avoir remis, lui-même, 5 millions d’euros d’argent libyen au camp Sarkozy. Des accusations contestées par Nicolas Sarkozy et démenties par d’autres dignitaires.
L’enquête est menée par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), situé à Paris. Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens » et placé sous contrôle judiciaire.
La cour d’appel de Paris, saisie par l’ancien chef d’État, doit examiner le 17 octobre sa requête d’annulation de sa mise en examen.
Affaire des écoutes : procès confirmé
Nicolas Sarkozy a été mis en examen en juillet 2014 dans ce dossier. Lors d’écoutes téléphoniques en 2013, sur des téléphones occultes, les enquêteurs surprennent une discussion entre Nicolas Sarkozy, alias Paul Bismuth, et son avocat, Me Thierry Herzog, à propos de l’affaire Bettencourt. Ils y évoquent les moyens d’obtenir des informations privilégiées sur une enquête en cours auprès d’un magistrat de la Cour de cassation, sur l’affaire Bettencourt.
Après la validation des écoutes téléphoniques par la Cour de cassation en mars 2016, les trois protagonistes ont été renvoyés en correctionnelle en mars 2018 pour « corruption active et trafic d’influence », comme l’avait requis le Parquet national financier. Après la validation des écoutes téléphoniques par la Cour de cassation en mars 2016, les trois protagonistes ont été renvoyés en correctionnelle en mars 2018 pour « corruption active et trafic d’influence », comme l’avait requis le Parquet national financier.Après le rejet de plusieurs recours en justice, la Cour de cassation a validé définitivement en juin 2019 le renvoi des trois hommes.
Après le rejet de plusieurs recours en justice, la Cour de cassation a validé définitivement en juin 2019 le renvoi des trois hommes.
Affaire des pénalités : non-lieu
Il s’agissait des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy pour le dépassement du plafond légal dans ses dépenses de campagne, en 2012. Ces pénalités avaient été versées par l’UMP et non par Nicolas Sarkozy lui-même. L’enquête s’est soldée par un non-lieu en 2015.
Affaire Bettencourt : non-lieu
Plusieurs affaires ont concerné Liliane Bettencourt, milliardaire héritière de L’Oréal, dans les années 2000, des personnes étant accusées d’avoir profité de sa vulnérabilité. La comptable de Liliane Bettencourt avait affirmé avoir remis 50 000 € en liquide à Éric Woerth, trésorier de l’UMP, pour la campagne électorale de Nicolas Sarkozy de 2007.
En juillet 2012, des perquisitions ont lieu au domicile des Sarkozy. En novembre 2012, il est entendu par le juge en charge de ce volet de l’affaire, en tant que témoin assisté. En mars 2013, il est mis en examen pour abus de faiblesse. L’affaire se termine par un non-lieu.
Affaire de Karachi : simple témoin
Le 8 mai 2002, un attentat avait lieu à Karachi, au Pakistan, causant la mort de quatorze personnes, dont onze Français de la Direction des constructions navales. Lors de l’enquête, un volet financier a émergé. Les juges en sont venus à soupçonner un financement occulte de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur, en 1995, par le versement de rétro-commissions illégales sur des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite. Nicolas Sarkozy était le porte-parole de la campagne d’Édouard Balladur, ancien Premier ministre (1993-1995).
Début mai 2017, Nicolas Sarkozy a été convoqué, comme témoin, pour être entendu par la Cour de justice de la République. Il n’est pas mis en cause. Fin mai 2017, Édouard Balladur est mis en examen pour complicité et recel d’abus de biens sociaux et son ministre de la Défense à l’époque, François Léotard, pour complicité d’abus de biens sociaux. Hasard du calendrier, Édouard Balladur et François Léotard ont appris qu’ils seront jugés par la Cour de justice de la République, quelques heures avant que la Cour de cassation ne rejette l’ultime recours de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion.
Sondages de l’Élysée : immunité
Les juges ont terminé en mai 2017 leur enquête sur des soupçons de favoritisme dans l’attribution des sondages de la présidence sous le quinquennat Sarkozy (2007-2012). Personnage-clé du dossier, son ancien conseiller, Patrick Buisson, est soupçonné d’avoir profité de sa position pour réaliser d’importants bénéfices sur des sondages qu’il commandait au nom de sa société et qu’il revendait à l’Élysée.
Il a été mis en examen, tout comme l’ex-directrice de cabinet Emmanuelle Mignon et l’ex-secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant.
Nicolas Sarkozy étant couvert par l’immunité présidentielle, le juge l’avait convoqué comme témoin, mais il avait refusé de s’y rendre.
Comme d’habitudes pour tous les politiciens présidents ministres une relaxe mais pour fraude on devrait leur supprimer leur retraite Comme aux citoyens qu’ils sont cotisés toutes leurs vie pour une somme dérisoires pour 50 ans de travail