Le ministre de l’Intérieur évoque devant la presse une « mobilisation en décrue continue » et avance le chiffre de 27 000 manifestants « au pic de la journée ». Depuis samedi, le mouvement a fait 528 blessés dont 17 graves. Christophe Castaner appelle les Gilets jaunes au respect du « principe de la libre circulation » et avertit que les déblocages menés par les forces de l’ordre vont se poursuivre. Ouest-France vous fait vivre la mobilisation en direct.
La carte interactive des sites bloqués ou filtrés par les Gilets jaunes :
"Les gens en ont ras-le-bol des Gilets jaunes. On est en train de se mettre tout le monde à dos." Une porte-parole des Gilets jaunes dans la Loire appelle à lever les barrages routiers. Elle juge qu'il y a "trop d'accidents et de victimes". la jeune femme,"désolée pour tous les soucis causés", ajoute qu'il faut "rester soudés, solidaires et qu'on arrête d'embêter les gens qui vont au boulot". Elle préconise de "changer de stratégie" dès mardi et de "viser le gouvernement en menant des actions ciblées sur des administrations, des centres des impôts, des raffineries".
"Il ne faut pas simplement dire qu'on écoute, il faut répondre !" estime François Hollande en référence aux récentes déclarations du Premier ministre Édouard Philippe. L'ex-président de la République était l'invité de l'émission "C à vous" sur France 5.
"Je défends mon pouvoir d’achat et celui de mes enfants et petits-enfants." A Caen, les Gilets jaunes posent des RTT pour bloquer les routes. Notre journaliste les a rencontrés.
Les "déblocages" par les forces de l’ordre vont se poursuivre avertit Christophe Castaner. Le ministre de l’Intérieur appelle ce soir "solennellement" les "gilets jaunes" au respect du "principe de la libre circulation". Il précise avoir demandé aux préfets et aux forces de l’ordre de "veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles". À Caen, des barricades sont encore en place ce soir.
27 000 manifestants au pic de la journée et 350 actions ont été comptabilisés. En trois jours, la mobilisation a fait 528 blessés, dont 17 graves, et un mort. Christophe Castaner a évoqué devant la presse ce soir une "mobilisation en décrue continue".
"Le mécontentement est profond", selon Alain Juppé. Le maire de Bordeaux estime que le mouvement des Gilets jaunes "risque de durer longtemps". "Certains de nos concitoyens n'ont pas d'autres moyens de se déplacer, d'aller au travail que d'utiliser leur voiture individuelle et tous n'ont pas les moyens de la changer, et il faut donc que le gouvernement les aide dans cette transition. Des mesures ont été prises et annoncées. Elles peuvent être complétées", a-t-il ajouté à la presse en marge du Conseil municipal en début de soirée.
"Il a été pris à partie par un gilet jaune qui lui a mis un coup de poing au visage. Le lieutenant a été hospitalisé pour des examens", ont expliqué les gendarmes de l'Aisne. Le Gilet jaune en question a été arrêté et placé en garde à vue cet après-midi, immédiatement après les faits. Le préfet de l'Aisne condamne fermement l'agression.
Strasbourg : un Gilet jaune condamné à quatre mois de prison ferme. L'homme de 32 ans comparaissait pour mise en danger d'autrui, entrave à la circulation et rébellion .Il faisait partie d'un groupe de cinq personnes qui avaient formé une chaîne humaine, comme l'explique les Dernières Nouvelles d'Alsace. Les quatre autres personnes ont été remises en liberté samedi soir.
Taxes sur les carburants : le gouvernement transfère 577 millions d’euros du budget de l’écologie vers le budget général. Le projet de loi de finances rectificative a été examiné aujourd’hui au Sénat, comme le relate Public Sénat.
Sarthe : deux automobilistes ont été condamnés pour avoir forcé des barrages. Ils ont accéléré, hier en fin de journée, avec un gendarme cramponné à leur véhicule, à Champagné et à Cherré.
Le mouvement reprend de la vigueur en fin de journée. Le nombre de manifestants est passé de 13 000 à 20 000 manifestants selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur. Les Gilets jaunes ciblent principalement des autoroutes mais aussi des dépôts pétroliers. De son côté, le gouvernement affiche son inflexibilité sur sa politique économique.
Lisieux : la situation se tend, des gendarmes et des policiers en renfort. Près de 200 poids lourds sont bloqués, près du rond-point de l'Espérance, près du centre E. Leclerc. Des pneus brûlent à un barrage.
Laval : le blocage est reconduit jusqu'à vendredi. Une petite centaine de personnes a décidé de bloquer le rond-point près du Noz à Saint-Berthevin, demain dès 7 h et tous les matins jusqu'à vendredi.
Alençon : des Gilets jaunes se donnent rendez-vous à 17 h 50 pour une opération escargot route de Sées. Le groupe Facebook Colère 61 annonce une nouvelle action aux portes d’Alençon à Valframbert, au niveau du rond-point où se situe le restaurant Buffalo Grill.
Calvados : la situation peu avant 17 h. Treize points de rassemblements sont recensés dans le département. Dont deux blocages : sur le périphérique de Caen entre les portes 11 et 14 et sur la rocade sud de Lisieux.
Côtes-d’Armor : la situation peu avant 17 h. Les manifestants sont de retour dans la zone commerciale de Langueux. Plusieurs blocages ou barrages filtrants sont encore en cours dans le département. L’opération escargot des Gilets jaunes sur la RN12, au niveau de Saint-Brieuc (photo) a cessé en début d’après-midi.
Drôme : un "Gilet jaune" interpellé après avoir foncé sur un barrage. Ivre et évincé par son groupe, il a été interpellé hier soir dans la Drôme après avoir blessé un manifestant avec sa voiture et tiré en l'air avec un fusil. L'incident s'est déroulé vers 20 h 15 à Livron-sur-Drôme alors qu'un barrage était tenu sur le pont de la commune. Âgé de 27 ans, a été placé en garde à vue.
François de Rugy assure qu'il n'abandonnera pas l'augmentation de la taxe carbone "à la première difficulté" constituée par les "gilets jaunes" et dénonce la "démagogie" des "irresponsables politiques". Le ministre de la Transition écologique, actuellement en Chine pour inaugurer l'année franco-chinoise de l'environnement, s'est exprimé devant la presse à Pékin.
Caen : une opération escargot est en cours sur le périphérique Nord. La route est coupée au niveau de la Porte d’Espagne (Ifs). À Colombelles, le rond-point Lazzaro est occupé. L’A84 est toujours fermée dans les deux sens entre les échangeurs 38 et 40 sur Guilberville (Manche).
Finistère : des Gilets jaunes se baignent dans une mer à 12,5 °C ! À Saint-Pabu, ils étaient une quarantaine, samedi, à soutenir le mouvement dans l’eau, comme le relate cet article .
Mayenne : "Nous n’avons pas les moyens d’acheter une voiture électrique." Des Mayennais racontent pourquoi ils sont toujours mobilisés aujourd'hui comme Nicolas qui travaille à Laval.
Manche : les barrages de Guilberville vus du ciel. Un internaute a filmé l'action des Gilets jaunes ce matin grâce à un drone. Les files de camions sont assez impressionnantes.
Nantes : les Gilets jaunes perturbent la centrale d'approvisionnement des Leclerc. Un petit groupe de manifestants bloque la sortie des camions de SCA Ouest, la centrale régionale d'approvisionnement des magasins Leclerc en Pays de la Loire et en Bretagne, rapportent nos journalistes sur le terrain.
Nantes : un bonnet rouge avec le gilet jaune. Un manifestant nantais, repéré par un journaliste de France Bleu, a sorti son bonnet rouge brodé du drapeau breton, symbole de la lutte contre l'écotaxe en 2013...
Côtes-d'Armor : des blocages jusqu'à demain midi ? "Ça commence à être raide", confie l'un des manifestants à Paimpol. Mais il compte poursuivre la mobilisation "jusqu'à mardi midi", comme le rapporte notre journaliste local dans cet article.
Maine-et-Loire : le barrage filtrant au péage de Chemillé levé. Il n'y a pas d'autres actions prévues aujourd'hui sur l'A87 dans le 49, indique notre journaliste choletais.
Nouveau bilan de la mobilisation : quelque 13 000 personnes se sont rassemblées lundi matin sur 358 sites à travers la France, calcule la police, citée par l'Agence France Presse. Le dernier bilan faisait état de 110 actions, un peu plus tôt dans la matinée.
Caen : les poids lourds ne circulent plus que sur une seule voie. Les blocages s'intensifient sur la RD 513, indique l'un de nos journalistes dans le Calvados.
Un million de tweets sur les Gilets jaunes. Selon un décompte de la société de veille Visibrain, 1 099 090 de tweets, notamment autour des hashtags #giletsjaunes ou #17novembre, ont été publiés ce week-end dont 720 000 sur la seule journée de samedi. Un tweet sur six interpelle directement Emmanuel Macron. Les détracteurs du mouvement se sont également exprimés sur le réseau social : le hashtag #SansMoile17 a généré 22 150 tweets ce week-end.
Des barrages toujours en place à La Réunion. L'ambiance est tendue sur l'île où 31 barrages de Gilets jaunes restaient en place à la mi-journée, après une nuit marquée par des violences urbaines. Six membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés lors d'interventions, et 19 personnes ont été interpellées, 51 depuis samedi, selon la préfecture. Des renforts ont été demandés à Paris. La plupart des écoles de l'île et l'université sont fermées, les transports en commun pas assurés. Le dépôt de carburant de l'île est bloqué, a précisé Annick Girardin, ministre des Outre-mer. Elle craint "très vite des problèmes de ravitaillement" qui "pourraient toucher l'aéroport".
Emmanuel Macron s'exprimera "en temps voulu" sur les Gilets jaunes. Actuellement en Belgique, le président de la République a été interrogé sur le mouvement en cours à l'occasion d'une conférence de presse. "J'y répondrai en temps voulu mais ce n'est pas le lieu aujourd'hui", a-t-il déclaré à un journaliste du Figaro qui l'interrogeait sur les Gilets jaunes.
Manche : des grillades pour le ravitaillement. À Guilberville, où ça bloque sur l'A84, les Gilets jaunes ont vu s'installer un stand de grillades à l'heure de se restaurer, relaie notre journaliste sur place.
Normandie : bientôt des supermarchés en rupture de stock ? La moitié des camions de la plateforme SCA, chargée d'alimenter 37 magasins E.Leclerc normands, sont englués dans les blocages. Conséquence : les produits frais pourraient venir à manquer en rayons. Les précisions de Ouest-Francedans cet article.
Caen : les Gilets jaunes cassent la croûte et s'organisent. À Ifs, dans l'agglomération caennaise, les manifestants font de la résistance, notamment grâce au soutien de certains automobilistes qui leur apportent à manger, note notre journaliste présente sur place.
Des Gilets jaunes bloquent un dépôt de carburant toulousain. "Le peuple en a marre". Quelque 80 Gilets jaunes bloquent depuis ce matin un dépôt pétrolier au nord de Toulouse (photo), déterminés à prolonger le mouvement "autant qu'il faudra, tant que l'on n'a pas été entendu". "On a encore rien obtenu", lance Sébastien, 21 ans technicien dans l'aéronautique qui se dit très "déterminé" à poursuivre le mouvement.
Orne : l'étau se desserre pour les poids lourds. Les camions bloqués depuis ce matin commencent à circuler de nouveau près de Flers, rapporte notre journaliste sur place.
Nantes : opération escargot sur le périphérique. Elle vient de commencer à midi sur le périphérique intérieur. Un cortège rejoint la porte d’Armor, où les Gilets jaunes, à peu près une centaine de personnes, tiennent un barrage filtrant sur la bretelle de sortie du périphérique. La circulation est fortement perturbée.
Morbihan : le point sur les blocages à la mi-journée. À Vannes, Lanester ou Pontivy, la circulation est fortement ralentie en raison de l'installation de plusieurs barrages filtrants. Ouest-France fait le point ici.
Nantes : reportage au "QG" des Gilets jaunes. Les plus motivés des manifestants ont dormi au rond-point d'Armor, surnommé le "rond-point de la mort" tellement il est dangereux. Les manifestants ont choisi cet endroit comme "QG" pour sa position stratégique et parce qu’il dessert la plus grande zone commerciale de l’Ouest. Notre journaliste y était dès 6 h. Il raconte, dans le froid.
Un mouvement sans les routiers ? Ces derniers ne veulent pas être associés au mouvement des Gilets jaunes, assure Élisabeth Borne. "Il ne faut pas faire d'amalgame, et je peux vous assurer qu'on a rediscuté ce matin avec toutes les organisations de transport routier, elles ne souhaitent pas rentrer dans ce mouvement", indique la ministre des Transports sur Franceinfo. "Par contre (...) sur certains barrages, les Gilets jaunes empêchent les poids lourds de circuler. Vous avez des poids lourds qui se retrouvent bloqués sur ces barrages", a-t-elle ajouté.
Ille-et-Vilaine : le point sur les blocages du matin. À Rennes, Vern (photo), Saint-Malo et Fougères : les Gilets jaunes sont encore mobilisés dans le 35. Certains ont passé la nuit sur place et attendent un signe de l'État. "J’espère qu’on va voir monsieur Macron venir à Rennes", déclare Gaetan, l'un des organisateurs des actions rennaises. Reportage et témoignages dans cet article.
Mayenne : barrage filtrant près de Laval. Une trentaine de Gilets jaunes sont mobilisés au rond-point Noz à Saint-Berthévin. La circulation sur place est très compliquée, constatent nos journalistes mayennais.
Caen : retour en images sur la nuit de blocage. Notre reporter-photographe a suivi les actions des Gilets jaunes tout au long de la nuit sur le périphérique sud de Caen. Ses clichés sont compilés dans cet article.
Près de 110 actions recensées ce matin. C'est le bilan communiqué par une source policière à l'Agence France Presse. Soit 20 fois moins que ce week-end, où les autorités avaient recensé jusqu'à 2 000 rassemblements à travers la France samedi.
Dérapage en Charente. Une automobiliste a essuyé des insultes racistes de la part de certains Gilets jaunes, ce week-end, sur un rassemblement à Cognac. La scène a été filmée et largement commentée sur les réseaux sociaux. Les faits ont été signalés par la police à la justice. La préfecture fait savoir que l'affaire est entre les mains du procureur. "Nous refusons d'être assimilés à ça et nous dénonçons ces propos. Nous étions au rond-point de la Trâche, ceci s'est déroulé ailleurs", se défend, de son côté, l'un des organisateurs des actions à Cognac, auprès du journal La Charente Libre.
Un balai, un gilet jaune et une chaise en plastique. C'est ainsi qu'Éric a décidé de manifester, samedi, au beau milieu d'un carrefour, à Montluçon, dans l'Allier. Son action, filmée et partagée sur les réseaux sociaux, a fait le buzz, notamment grâce aux nombreux détournements des images. Mais la démarche de cet homme était sérieuse, pour montrer "le ras le bol des Français" à sa façon. Ouest-France vous en parle dans cet article.
Côtes-d'Armor : la RN12 est bloquée. Les Gilets jaunes sont sortis des voitures à hauteur de Plérin, près de Saint-Brieuc. Une opération escargot est en cours dans le sens Brest-Rennes, renseigne notre journaliste local.
Manche : des pneus pour bloquer l'autoroute. Le blocage de l'A84 est toujours en place à hauteur de Guilberville grâce aux ravitaillements de matériaux pour obstruer les voies, comme l'illustrent ces images tournées par notre reporter :
Orne : il force le barrage et blesse une manifestante. Les faits se sont déroulés hier soir, vers 20 h 30, à Argentan. Un automobiliste bloqué est passé en force et a percuté une Gilet jaune. La victime souffrirait d'une entorse, tandis que le conducteur du véhicule a été arrêté, rapportent nos journalistes ornais dans cet article.
Calvados : accès restreint au Pont de Normandie. Un barrage filtrant est en place depuis 10h au rond-point d'accès à la structure qui enjambe la Seine côté Honfleur, indiquent nos journalistes locaux. La circulation n'est pas interrompue, mais il faut s'armer de patience...
Le ministère de l'Intérieur met le holà. Les consignes sont claires pour aujourd'hui : "Les gendarmes et les policiers interviennent chaque fois que des axes structurants sont bloquées ou qu'il y a des violences", souligne le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez, interrogé sur CNews. Il tempère aussi l'appel à la manifestation du 24 novembre à Paris : "Je ne pense pas que la place de la Concorde se prête à un encadrement serein".
Un appel à manifester à Paris le 24 novembre. Sur Facebook, un certain Éric Drouet a lancé un événement intitulé "Acte 2 Toute La France A Paris". Plus de 20 000 personnes ont déjà déclaré qu'elles comptaient "participer" et pas moins de 145 000 se déclarent "intéressées". "Il faut mettre un coup de grâce et tous monter sur paris par tous les moyens possibles (covoiturage, train, bus, etc....)" écrit-il. Il donne rendez-vous place de la Concorde. Ouest-France vous en dit plus dans cet article.
Maine-et-Loire : opération filtrage au péage. Des Gilets jaunes postés à la barrière de péage de Chemillé arrêtent les camions de l'A87, entre Cholet et Angers. Ces derniers sont bloqués "au moins une heure", précise notre journaliste sur zone.
Caen : c'est l'heure des croissants. Les manifestants caennais ont reçu le soutien d'un chauffeur poids-lourd qui est arrivé avec le petit-déjeuner, relate notre journaliste sur place.
Rennes : une très longue file de camions à Vern. Pas moins de 200 véhicules sont pare-chocs contre pare-chocs à Vern-sur-Seiche. Ça coince aussi à Cesson-Sévigné.
Calvados : ralentissement sur la rocade de Lisieux. La circulation sur la partie sud de la D613 est bloquée par les actions des Gilets jaunes. Plus de précisions dans cet article.
La CFDT dénonce "une forme de totalitarisme". "Il y a un certain nombre de pratiques qui ont eu lieu ce week-end qui sont inquiétantes, réagit ce matin sur RTL le numéro un du syndicat CFDT Laurent Berger. Moi j'ose le dire, tant pis si cela ne plait pas". "Qu'on soit obligé" d'être "d'accord avec ceux qui manifestent pour pouvoir passer, c'est une forme de totalitarisme qui n'est pas acceptable", ajoute-t-il.
Maine-et-Loire : opération escargot. Les Gilets jaunes ont remis le bleu de chauffe aussi dans le 49. C'est notamment compliqué au nord-est de Cholet, rapporte notre journaliste locale.
Appel au calme sur les autoroutes. Le 107.7 a diffusé un message pour demander aux automobilistes confrontés à des actions des Gilets jaunes sur les autoroutes de faire preuve de prudence et de rester calmes.
Nantes : la ruse des Gilets jaunes pour bloquer. Certains manifestants ont trouvé une combine : entamer la conversation avec un conducteur d'un poids lourd pour paralyser la route sans effort, observe notre journaliste mobilisé sur le terrain nantais.
Vendée : perturbations à prévoir autour de La Roche-sur-Yon. Là-bas aussi, les Gilets jaunes poursuivent leurs efforts pour manifester leur colère, informe notre journaliste locale.
Côtes-d'Armor : les Gilets jaunes se remobilisent. Dispersés hier soir par les CRS, les manifestants de Saint-Brieuc et de ses alentours prévoient de nouvelles actions, rapporte notre reporter local.
Le porte-parole du gouvernement s'exprime. "Ce que disent les gens, c'est le ras le bol de ces 40 années où on n'a pas fait les choses", lance ce matin Benjamin Griveaux sur RMC. "On aura l’air bien malins dans 20 ans si on a plus de pouvoir d’achat mais qu’on est tous malades", ajoute-t-il, s'inscrivant dans la position de l'exécutif, qui ne compte pas fléchir sur les taxes sur les énergies fossiles. "Il faut se désintoxiquer du tout-pétrole", martèle-t-il.
Un Gilet jaune percuté par un poids lourd. L'accident s'est produit dans la nuit, à 3 h du matin, dans la commune de Saint-Dizier, en Haute-Marne, relaie BFM TV, citant une source policière. La victime souffre de plusieurs fractures et le chauffeur du camion a été interpellé. Le dernier bilan humain officiel faisait état, hier soir, d'un mort et de plus de 400 blessés, dont 14 gravement y compris parmi les forces de l'ordre.
Mélenchon et Dupont-Aignan réagissent aux propos du Premier ministre. "Édouard Philippe a bien parlé... pour ne rien dire. Le boxeur est fatigué : l'esquive ne suffit pas après deux jours d'insurrection citoyenne", juge Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise. Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan qualifie d'"insupportable" l'intervention du Premier ministre et fustige un "gouvernement de technocrates déconnecté de la réalité et mépris(ant) la détresse des Français".
Manche : l'A84 de nouveau paralysée. Un temps "débloquée" par le préfet hier soir, l'autoroute A84 a été "reprise" par les Gilets jaunes au cours de la nuit, indique l'un de nos journalistes manchois. On y circule très très mal ce matin.
Caen : le périphérique est bloqué. La portion du périphérique sud située entre Ifs et Cormelles-le-Royal est paralysée par des Gilets jaunes depuis 8 h, rapportent nos journalistes locaux. Ils font le point dans cet article.
Calvados : nouveaux barrages filtrants à Vire. Une poignée de Gilets jaunes ont veillé toute la nuit et continuent de ralentir la circulation ce matin, constate notre journaliste sur le terrain.
Finistère : ça commence à bouchonner aux abords de Quimperlé. Une trentaine de Gilets jaunes tiennent un giratoire en bordure de voie express, entre Lorient et Quimper, rapporte notre journaliste local dans cet article.
Orne : la mobilisation est repartie. "Tous ensemble, tous ensemble" : les Gilets jaunes remettent ça à Argentan. Certains sont restés toute la nuit, d'autres sont arrivés à l'aube pour se réunir autour du brasero. Le reportage en vidéo de notre reporter sur place :
Le gouvernement compte maintenir le "cap" malgré la "colère". "Un gouvernement qui changerait de pied en permanence, qui zigzaguerait au gré des difficultés, (...) ne conduirait pas la France là où elle doit être conduite", a justifié Édouard Philippe, au 20 h de France 2, hier soir. Ouest-France vous résume ce qu'il faut retenir de son intervention dans cet article.
Rennes : le dépôt pétrolier de Vern cerné par les Gilets jaunes. Des manifestants et des véhicules, depuis dimanche soir, bloquent l'accès au dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine). D'après franceinfo, au moins trois autres dépôts pétroliers sont aussi paralysés ce matin : celui de la Pallice, à La Rochelle, celui de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône et celui de Portès-les-Valence, dans la Drôme.
De nouvelles actions des Gilets jaunes avant l'aube. Des blocages et des barrages filtrants ont été recensés, ce lundi 19 novembre, dès potron-minet. Dans l'Ouest, des grappes de manifestants sont déjà sur le pied de guerre à Nantes (photo) et Brest.
La France va-t-elle encore voir fluo une troisième journée consécutive ? Au lendemain d’un week-end de mobilisation particulièrement agité, des Français vêtus de leur symbolique gilet jaune ont décidé de poursuivre le mouvement. Des blocages et des barrages filtrants sont déjà en place depuis le petit matin, ce lundi. Comme à Nantes et à Brest dans l’Ouest.
Invité du 20 h de France 2 dimanche soir, Édouard Philippe a assuré avoir entendu la « colère » et la « souffrance » mais veut maintenir le « cap ». « Un gouvernement qui changerait de pied en permanence, qui zigzaguerait au gré des difficultés, […] ne conduirait pas la France là où elle doit être conduite », s’est justifié le chef du gouvernement. Le Premier ministre a de nouveau affiché les engagements pris par Emmanuel Macron de faire baisser les prélèvements obligatoires et de mieux rémunérer le travail, quitte à davantage taxer la pollution.
« La liberté de manifestation, ce n’est pas l’anarchie »
Dimanche, la mobilisation était plus faible mais de nombreux barrages filtrants ou blocages étaient signalés, à des ronds-points ou sur des axes autoroutiers, comme à Montélimar, Chalon-sur-Saône, à Caen, au Mans et ailleurs dans l’Ouest, en Nouvelle-Aquitaine ou encore en Vaucluse ou dans le Var. Dans la soirée, une centaine de Gilets jaunes ont bloqué les accès au dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, selon Ouest France, empêchant le passage des camions. À travers la France, les manifestants étaient 46 000 dimanche, selon une source policière, en recul par rapport aux 290 000 avec un gilet jaune sur le dos la veille.
Samedi, les manifestants avaient bloqué autoroutes, ronds-points, hypermarchés ou organisé des opérations de péage gratuit. Des Gilets jaunes se sont aussi rendus près de l’Élysée, où les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes. Le bilan humain est lourd avec un mort, une manifestante de 63 ans percutée par une conductrice prise de panique, et plus de 400 blessés - dont 14 gravement y compris parmi les forces de l’ordre - et les dégradations ont été nombreuses. 282 personnes ont été interpellées. « La liberté de manifestation, ce n’est pas l’anarchie », a rappelé Édouard Philippe au sujet des débordements. Quelle tournure prendra la mobilisation ce lundi ?