Incendie de Notre-Dame de Paris. « Sidération » avant la « reconstruction »3 |
La presse reste en état de « sidération » après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris. Ce mardi matin, les éditorialistes évoquent déjà « la reconstruction ».
La presse qui s'attendait lundi soir à commenter l'allocution d'Emmanuel Macron reste en état de « sidération » après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame, mardi les éditorialistes, pour cette fois, en phase avec le président, évoquent déjà « la reconstruction ».
A la Une des quotidiens nationaux, La Croix a « le coeur en cendres », alors que Libération évoque sobrement « notre drame », Les Echos parlent de « la tragédie de Paris », l'édifice devient « Notre-Dame des Larmes » pour Le Parisien et « Notre-Dame de la tristesse » pour Le Figaro.
« La sidération, la tristesse vont au-delà de la disparition d’un monument. Le choc est immense; c’est une amie commune qui a disparu », écrit Michel Klekowicki dans le Républicain Lorrain résumant la tonalité générale.
« Notre-Dame de Paris renaîtra de ses cendres »
Comme nombre de ses confrères, l'éditorialiste lorrain relève que « les flammes de Notre-Dame ont réduit au silence un Président censé éteindre l’incendie social qui couvait dans son pays. » Dans La Croix, Guillaume Goubert reconnaît qu'« il n’allait pas de soi que le président de la République renonce à une allocution particulièrement attendue à cause d’un incendie à Notre-Dame de Paris ». Mais, souligne-t-il « aucun enjeu politique ne pouvait résister au sentiment de consternation qui submergeait les esprits. » L'éditorialiste du quotidien catholique en est certain, « Notre-Dame de Paris renaîtra de ses cendres. »
« Emmanuel Macron a annulé l’allocution qu’il devait prononcer en clôture du grand débat. Sur ce drame patrimonial, il n’y a pas de débat », estime également Étienne de Montety du Figaro. Dans L'Opinion, Nicolas Beytout fait chorus: « que pesait une intervention présidentielle à la télévision face à un désastre de l’ampleur de l’incendie de Notre-Dame de Paris? Evidemment rien, et Emmanuel Macron n’avait pas d’autre choix que d’annuler son adresse télévisée aux Français. »
« Nul besoin d’être catholique ou même chrétien pour éprouver pleinement cette sensation de perte immense, » affirme Pascal Coquis (Dernières Nouvelles d'Alsace). « Les pompiers espéraient avoir sauvé la structure de Notre-Dame, premier pas indispensable pour envisager une longue reconstruction voulue par tous », se réjouit Dominique Garraud de La Charente Libre.
« Les Français savent s’unir pour rebâtir »
De son côté dans le Courrier picard, Bertrand Meinnel se rassure: « Comme après la tempête sur le parc de Versailles, d’autres ravages d’édifices emblématiques ou même le saccage récent de l’Arc de Triomphe, les Français savent s’unir pour rebâtir. »
« Tout le monde s'accorde déjà à dire que Notre-Dame de Paris devra renaître de ses cendres, » estime aussi Patrice Chabanet (Le Journal de La Haute Marne). Françoise Verna de La Marseillaise pense elle aussi que « si la tristesse est immense, le temps de la reconstruction viendra. Notre-Dame doit se relever », affirme l'éditorialiste du quotidien communiste.
Dans La Presse de la Manche, Jean Levallois décrit « un lieu de culte superbe, que l’on aime, qui appartient à tous, et qu’il faudra reconstruire. » De plus, « cette cathédrale foudroyée » a rappelé « fugitivement » à Jean-Michel Helvig de La République des Pyrénées les « tours de Manhattan. »
« C’est le propre de ces moments de grande catastrophe (...) que de faire surgir d’autre images associées, notamment celle d’un +Paris outragé+ en si peu de temps par des tueurs, des casseurs ou une cause incendiaire inconnue. Aucun fil rationnel ne relie ces situations entre elles. Sinon l’amertume pour tant de coups injustes portés à une capitale qui n’appartient pas plus aux seuls parisiens, que Notre-Dame aux Catholiques, » analyse l'éditorialiste.
Il est a espérer que les nombreuses et très riches congrégations religieuse participent très activement au financement de cette cathédrale.
Pour ma part je souhaite que mes impôts servent à autre chose.