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Pesticides. Quatre questions sur les fongicides SDHI qui menaceraient la santé humaine

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Epandage de pesticides dans un champ du nord de la France (photo d'illustration). © PHILIPPE HUGUEN / AFP

Une équipe de chercheurs français, menée par Pierre Rustin, publie dans une revue de référence une étude démontrant la toxicité des pesticides SDHI sur les vers de terre, les abeilles et l’homme.

Les pesticides SDHI, c’est quoi ?

Les SDHI sont des fongicides (tueurs de champignons) couramment utilisés pour protéger les cultures – et les terrains de foot – des maladies. En France, 70 % des surfaces de blé sont traitées avec les fongicides SDHI. « Les doses d’application sont de l’ordre de la centaine de grammes par hectare », précise la firme agrochimique BASF. Ces molécules agissent en inhibant une enzyme clé de la respiration cellulaire.

Pourquoi agitent-ils la communauté scientifique ?

En avril 2018, un collectif de médecins et de chercheurs alertait sur les risques potentiels pour la santé humaine de l’usage des SDHI. Leur chef de file, Pierre Rustin, directeur de recherche d’une unité CNRS/Inserm et spécialiste des mitochondries (siège de la respiration cellulaire) a un nouvel argument : la publication, ce jeudi 7 novembre, dans la revue scientifique américaine Plos One, d’une étude pointant la toxicité des molécules SDHI pour les vers de terre, les abeilles et l’homme.

Quelles sont les principales conclusions de l’étude ?

« Les huit molécules fongicides testées bloquent la respiration cellulaire du ver de terre, de l’abeille et de cellules humaines, avec des doses infimes, résume le chercheur. La toxicité pour l’homme est parfaitement établie. »

Autre découverte de poids : « Les cellules prélevées sur des patients atteints de maladies neurodégénératives sont hypersensibles au SDHI. » Il reconnaît qu’en matière de maladies mitochondriales, on ignore presque tout et qu’elles se déclenchent sur le temps long. Une raison de plus, selon lui, pour mettre en œuvre le principe de précaution.

Enfin, le chercheur remet en cause la fiabilité de l’homologation des molécules SDHI : « L’effet inhibiteur chez l’homme est masqué par la présence de glucose dans le protocole », accuse Pierre Rustin.

Quelle est la position de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) ?

S’appuyant sur le travail d’un groupe d’experts indépendants, l’Anses écarte pour l’heure l’hypothèse d’une alerte sanitaire pour la santé humaine et l’environnement. Elle ne relève « aucun élément justifiant le retrait des autorisations de mise sur le marché. Aucune de ces substances n’est classée cancérigène avérée ou présumée. Elles sont rapidement éliminées chez l’Homme. » L’Anses dit cependant poursuivre les investigations dans ses programmes de recherche.

 
Xavier BONNARDEL.   Ouest-France  

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