Premier patient à avoir reçu un implant Neuralink, il peut bouger une souris ou jouer aux échecs... |
Nolan Arbaugh, un jeune homme de 29 ans tétraplégique, a donné des nouvelles de son état de santé, 100 jours après avoir été le premier homme à bénéficier d’un implant Neuralink. Il s’est notamment réjoui d’être désormais capable d’effectuer de nombreuses tâches sans l’assistance de ses proches.
Neuralink, l’entreprise fondée par Elon Musk, avait annoncé le 28 janvier 2024 avoir placé avec succès un implant dans le cerveau d’un homme tétraplégique.
Cent jours plus tard, Nolan Arbaugh, l’Américain qui a participé à cette première expérience a témoigné de l’évolution de son état de santé. Il a fait part de nets progrès et a indiqué pouvoir réaliser un vaste éventail de mouvements, d’après des propos rapportés dans un communiqué publié mercredi 8 mai 2024 sur le site de la compagnie, et relayés par Tech & Co .
« Je ne sais pas par où commencer »
« Vous m’en donnez trop, c’est comme une surcharge de luxe, je n’ai pas été capable de faire ces choses depuis huit ans, et maintenant, je ne sais même pas par où commencer et où allouer mon attention », a déclaré le jeune homme âgé de 29 ans.
Il a notamment précisé pouvoir s’allonger sur son lit et utiliser son implant sans aide extérieure. Parmi sa panoplie de nouveaux mouvements, il peut ainsi manipuler une souris avec la pensée, ou jouer aux échecs et à Mario Kart.
@dailymail Noland Arbaugh, 29, is the first person to use Elon Musk’s Neuralink chip to play video games by just thinking Experts say it could revolutionize care for the disabled! Neuralink #elonmusk#nolandarbaugh#neuralink#mindcontrol#chess#breaking#brain#telepathyoriginal sound - Daily Mail
« Renouer avec le monde »
« Cela me permet de vivre à mon rythme, sans avoir besoin de quelqu’un qui m’aide tout au long de la journée », a ajouté le patient, en soulignant la possibilité de « renouer avec le monde ».
Son implant permet aux chercheurs de Neuralink de surveiller l’évolution de sa condition. Ils ont notamment pu constater, d’après le communiqué, qu'« un certain nombre de fils se sont rétractés dans le cerveau, entraînant une nette diminution du nombre d’électrodes efficaces » et ont indiqué avoir modifié l’algorithme en conséquence.
Un implant bientôt compatible avec des fauteuils roulants
Ce premier implant n’est qu’un point de départ pour Neuralink. Les chercheurs comptent notamment améliorer le temps de réponse humain-machine de sorte qu’il se rapproche au plus près de celui d’un humain valide.
Comme le rappelle Tech & Co, la compagnie américaine a aussi pour projet de rendre compatible son implant avec des bras robotiques et des fauteuils roulants pour offrir un maximum d’autonomie aux personnes en situation de handicap.