En août 1974, le funambule Philippe Petit réalisait le plus époustouflant de ses exploits : traverser, sur un fil, l’espace entre les Twin Towers du World Trade Center, à New York. En équilibre à 400 m au-dessus du sol…
Vingt-sept ans après, le réalisateur américain Robert Zemeckis ressuscite la prouesse vertigineuse et les tours disparues le 11 septembre 2001, dans un film qui flanque le vertige, la 3D aidant.
Laissons à « The Walk » le soin de faire revivre ce souvenir, pour nous intéresser à d’autres, à travers quelques images d’archives… À commencer par la première grande « traversée » en public de ce Français né à Nemours, en 1949 et passionné par le funambulisme depuis l’âge de 16 ans.
C’était en 1971, entre les tours de Notre-Dame de Paris. Une « prestation illégale », comme celle de New York. « Quand je vois trois oranges, je jongle, quand je vois deux tours, j’ai envie de passer de l’une à l’autre », a-t-il déclaré lors de son arrestation, en 1974, une fois redescendu sur Terre. « Ma criminalité est purement artistique, si j’avais demandé des autorisations, on me les aurait refusées. »
À l’occasion de la sortie du film de Zemeckis, le plus célèbre funambule au monde, qui vit aujourd’hui près de New York, a confié qu’il marchait encore sur un fil, à 66 ans. Une métaphore de la vie. « Il y a un début, une fin, une progression, et si l’on fait un pas à côté, on meurt. Le funambule relie les choses vouées à être éloignées, c’est sa dimension mystique. »