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« J’étais complètement dopé » : Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France 1996, ne regrette rien... |

Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France 1996 avec Deutsche Telekom. © PATRICK KOVARIK, AFP
Vainqueur du Tour de France 1996, le Danois Bjarne Riis a assumé dans une conférence à Copenhague ne pas regretter s’être dopé pour parvenir à ses fins. Le coureur est l’un des symboles de l’ère EPO.
On peut avancer sans risque que Bjarne Riis était dopé. Et pour cause : le vainqueur du Tour de France 1996 le reconnaît lui-même. « J’étais fortement dopé quand j’ai gagné le Tour, a déclaré le Danois dans une conférence tenue à Copenhague et relayée par sport.es dans une interview sans détour. J’étais complètement dopé. Je savais ce que je faisais. Je ne le regrette pas, car cela faisait partie de cette époque et d’un système que nous acceptions tous en silence. »
Toujours au palmarès de la Grande Boucle
Contrairement à Lance Armstrong, Bjarne Riis n’a pas été effacé du palmarès de la Grande Boucle. « Monsieur 60 % », surnom ironique qui lui avait été donné en raison de son taux d’hématocrite supposé, avait bien un temps été rayé du palmarès, après ses aveux. Mais les faits étant prescrits Riis avait finalement été réintégré dans l’histoire du Tour de France, à l’image salement écornée lors des années à cheval sur les deux siècles.
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Celui qui avait écrasé la concurrence en une attaque à Hautacam, à l’été 1996, a incarné le début d’une période sombre pour le cyclisme, ponctuée notamment par l’affaire Festina en 1998. Devenu directeur sportif, le Danois aujourd’hui âgé de 61 ans avait déjà reconnu en 2007 s’être dopé pendant sa carrière. Il persiste et signe.