« Je ne suis pas sortie du lit » : Églantine Rayer pas épargnée pour son premier hiver avec FDJ-Suez... |
Victime d’une fracture de fatigue au sacrum, Églantine Rayer va devoir patienter avant de reprendre le vélo. L’Ornaise, qui raconte ses souffrances lors de son court séjour en Espagne, lors du stage de pré-saison de FDJ-Suez, aurait rêvé d’autres débuts avec la formation tricolore.
Cela commence à devenir une mauvaise habitude pour Églantine Rayer. Depuis son passage chez les professionnelles, l’Ornaise n’a pas le luxe de vivre une préparation hivernale aux petits oignons. « C’est la troisième année que j’ai une préparation compliquée. L’année passée et celle encore avant, j’avais eu une infection au rein, rembobine l’intéressée. J’accuse un peu le coup à cause de la répétition. »
Forte douleur et stage raccourci en Espagne
Car cette fois-ci, la sentence est encore plus lourde. Il y a dix jours, au lendemain de la présentation en grande pompe de l’équipe FDJ-SUEZ, qu’elle a rejoint à l’intersaison, la coureuse de 20 ans révélait sa fracture de fatigue au sacrum (os qui réunit la colonne vertébrale au bassin). « J’ai commencé à avoir mal au dos mais je pensais que c’était une petite inflammation. Le médecin sur place, à Poitiers (lors de la présentation) m’a prise en charge. Ils ont réussi à caler une IRM le matin même car je boitais et l’équipe ne voulait pas m’emmener en stage en Espagne sans savoir. La bonne nouvelle de l’examen, c’est que je n’avais rien à l’articulation, ce qui aurait ruiné ma carrière. La moins bonne nouvelle, c’est qu’il y avait cette fracture. Quand on me l’a dit, j’étais tellement étonnée, je ne m’y attendais pas. »
Si la Normande prend bien l’avion pour la côte ibérique, son séjour est marqué par des émotions contradictoires. « Ça a été dur mentalement. Les premiers jours, je ne suis pas sortie de mon lit. Car j’avais trop mal. Et le voyage en avion n’a rien dû arranger. Même me traîner jusqu’au buffet de l’hôtel me faisait souffrir. »
LIRE AUSSI. ENTRETIEN. Cyclisme : « FDJ-SUEZ, la bonne équipe au bon moment de ma carrière » dit Églantine Rayer
Il lui faut quatre jours pour voir la douleur s’atténuer, grâce notamment à des béquilles qui l’aident à se déplacer. « Le premier jour où je suis sortie, j’ai dû faire un kilomètre le long de la plage… et le lendemain, j’avais des courbatures. Mais je ne regrette pas d’être restée une semaine là -bas. Pour connaître davantage l’équipe. L’accueil a été très chaleureux. » L’Ornaise sait qu’elle devra prendre son mal en patience, avec une reprise sur home-trainer en janvier puis un long chemin pour un retour en compétition espéré au printemps.