« Justice m’a été rendue » : l’escrimeuse Ysaora Thibus confie son soulagement

La fleurettiste française Ysaora Thibus a estimé dans un message posté mercredi sur Instagram que « justice (lui) a été rendue », après le rejet de l’appel de l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui contestait sa non-suspension pour un contrôle positif à un agent anabolisant l’an dernier. « Aujourd’hui je ressens un intense soulagement. Une immense fatigue aussi (après) la fin de ce long combat », a écrit l’escrimeuse de 33 ans.

Lundi, le Tribunal arbitral du Sport (TAS) a annoncé qu’il rejetait l’appel, non suspensif, que l’AMA avait déposé quelques jours avant les Jeux olympiques de Paris l’été dernier, nouvel épisode d’une longue procédure antidopage entamée en janvier 2024. À cette date, la fleurettiste, vice-championne olympique par équipes à Tokyo en 2021, avait été contrôlée positive à l’ostarine, classée parmi les agents anabolisants de la liste des produits interdits par l’AMA, lors du Challenge international de Paris, étape de la Coupe du monde.

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« Je me suis battue pour mon honneur »

Elle avait alors plaidé la contamination involontaire par des fluides corporels, causée par son conjoint, l’ancien escrimeur américain Race Imboden. Innocentée en mai 2024 par le tribunal antidopage de la Fédération internationale d’escrime, qui avait levé sa suspension provisoire, elle avait ensuite été confrontée à l’appel de l’AMA devant le TAS. Ce dernier a finalement donné raison à la Française près d’un an après.

L’appel « avait presque fini de m’anéantir », poursuit Thibus, mais « je me suis battue pour mon honneur et j’ai décidé de commencer à me reconstruire, […] même dans l’incertitude, dans l’attente suffocante du jugement ».

« J’ai vu mes rêves s’effondrer »

Entre-temps, la championne du monde en 2022 a aussi dû faire face à une grave blessure à un genou lors des championnats d’Europe en juin 2024, avant de finalement pouvoir participer aux Jeux, éliminée dès son entrée en lice en individuel et en quarts de finale par équipes.

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« Pendant un an et demi j’ai vécu des moments traumatisants. J’ai vu mes rêves s’effondrer, mon nom sali, mon mental s’effriter, mon corps se blesser », énumère-t-elle dans son message, où elle exprime sa « gratitude à celles et ceux qui ont œuvré pour m’innocenter […] grâce à eux je n’ai pas sombré ».

L’escrimeuse, qui n’a pas repris la compétition depuis une opération à un genou en octobre, peut désormais « recommencer à (s) e projeter » sur l’avenir.