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« Un sujet très sensible » : la FFT envisage de créer une mission dédiée au tennis féminin français... |

Varvara Gracheva (65e mondiale) est actuellement la seule joueuse française présente dans le top 100 du classement mondial. © PIERO CRUCIATTI / AFP
Alors que le tennis féminin français connaît une période très difficile, la Fédération française a annoncé ce vendredi 16 mai envisager de créer une mission spécifiquement dédiée au haut niveau féminin. Didier Retière, nouveau directeur technique national, parle d’un « sujet très, très sensible ».
Face à une génération de joueuses françaises « dans le creux » de la vague, la Fédération (FFT) envisage la création d’une mission spécifiquement dédiée au haut niveau féminin, a révélé ce vendredi 16 mai son nouveau directeur technique national Didier Retière. « On est en train de réfléchir » à lancer une mission de ce type, a déclaré le responsable lors d’une rencontre avec la presse, quinze jours après sa prise de fonctions officielle et à trois jours du début des qualifications pour Roland-Garros.
« On est dans le creux du cycle »
« Des communications vont être faites dans ce sens relativement rapidement », a ajouté l’ex-DTN de la Fédération française de rugby, dont la nomination a été annoncée fin mars par la FFT. Avec une seule joueuse dans le top 100 (Varvara Gracheva, 65e) du classement WTA, « c’est un des sujets très, très sensibles aujourd’hui », a souligné Didier Retière. « Le haut niveau, c’est souvent une histoire de cycles : on a des générations incroyables qui arrivent et qui trustent des résultats fous pendant longtemps », a fait valoir le DTN.
« Les filles, elles ont gagné la Fed Cup en 2019. Ce n’était pas il y a si longtemps que ça. Le problème, c’est qu’on a un peu tendance, des fois, à s’habituer », a-t-il poursuivi. « Et oui, aujourd’hui, on est dans une situation où il y a un peu moins de filles qui sont présentes dans le circuit et dans la filière (chez les jeunes). On est dans le creux du cycle. Alors, quand on est dans le creux du cycle, on se pose des questions qu’on devrait se poser quand on est en haut », a avancé Didier Retière.
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Interrogé sur la possibilité d’intégrer à la mission envisagée par la FFT d’anciennes championnes comme Marion Bartoli, Alizé Cornet ou Amélie Mauresmo, le nouveau DTN a jugé qu’ « évidemment, la Fédération (avait) besoin des anciens champions ». Mais il a aussitôt insisté sur la nécessité de « les aider à rentrer dans la démarche. »
« Ce n’est pas parce qu’on a été un grand joueur qu’on devient un manager ou qu’on est capable de piloter un projet tout seul », a-t-il ajouté avant de conclure sur une opinion plus personnelle : « C’est très difficile d’avoir la femme providentielle qui tout d’un coup va être capable de tout faire, de tout mettre en musique. Moi, j’ai plutôt la sensation que c’est une équipe qu’il faut essayer d’avoir », a estimé Didier Retière.