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Basket. Pourquoi les universités américaines peuvent désormais piller les clubs français ?... |
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Ilias Karmadine sous le maillot de la JDA Dijon fait partie des jeunes joueurs français qui vont tenter l’aventure Outre-Atlantique. © DOMINIQUE BREUGNOT / OUEST FRANCE
Autrefois interdites de rémunérer leurs étudiants, les facultés américaines profitent depuis 2021 d’un assouplissement des règles qui leur permet désormais de verser des droits à l’image à leurs joueurs. Avec des sommes qui peuvent atteindre des centaines de milliers de dollars, de nombreux jeunes Français sont tentés et les clubs s’inquiètent. Explications.
Roman Domon, Wilson Jacques, Evan Grasdur, Yohann Sissoko, Paul Mbiya… Voici la liste non exhaustive des jeunes joueurs qui vont quitter le championnat de France cet été pour rejoindre la NCAA, le championnat universitaire américain. Le plus emblématique d’entre eux ? Ilias Kamardine, 22 ans. Le meneur de la JDA Dijon, déjà 3 saisons professionnelles au compteur, va rejoindre l’université d’Ole Miss pour un chèque compris entre 700 et 800 000 dollars ! Le pivot de Strasbourg, Brice Dessert, lui, aurait même reçu des offres de plusieurs millions de dollars. Des montants impossibles à refuser pour ces jeunes joueurs qui préfèrent donc quitter leurs clubs formateurs et tenter l’aventure Outre-Atlantique. Mais comment un championnat universitaire comme la NCAA peut-il proposer des salaires aussi élevés que ceux proposés par les meilleurs clubs d’Euroligue ?
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NIL, 3 lettres et un cauchemar
Historiquement, les universités américaines n’ont pas le droit de rémunérer leurs étudiants athlètes. Pourtant, pendant des années la NCAA a utilisé l’image de ses jeunes stars en devenir, sans contrepartie financière. Certains s’en sont émus, à l’image d’Ed O’Bannon. En 2008, cet ancien étudiant d’UCLA découvre qu’il apparaît dans un jeu vidéo. Il attaque la NCAA et finit par obtenir gain de cause en 2015. D’autres athlètes étudiants lui ont emboîté le pas depuis, obligeant la NCAA à assouplir ses règles. Désormais, les étudiants athlètes peuvent être rémunérés via des contrats NIL.
Le NIL pour Name, Image, Likeness, nom, image, apparence en bon français, c’est un droit à l’image. Concrètement, les joueurs peuvent désormais associer leur nom et leur image à des grandes marques. Ça rapporte des milliers de dollars et ça permet aux universités américaines de proposer des énormes contrats. « Avant un jeune joueur avait juste une bourse d’étude, désormais il a des offres similaires à celles d’un très bon joueur d’Euroligue voir d’un joueur NBA » résume George Eddy, la voix historique du basket sur Canal +. Un exemple ? Maxime Raynaud. À 22 ans, ce jeune pivot joue pour la prestigieuse université de Stanford. Grâce au NIL et un partenariat avec Air France, il va toucher cette saison 1,8 million de dollars ce qui en fait le joueur Français le mieux payé du monde hors NBA, sans être professionnel ! Forcément ça fait rêver.
