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Biathlon. À 50 jours de JO 2026, une ambiance presque olympique au Grand-Bornand... |
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Justine Braisaz Bouchet se sent dans une ambiance type des JO au Grand-Bornand, à cinquante jours des jeux d’hiver de Milan Cortina. © Richard Merlen / AFP
À cinquante jours de jeux d’hiver de Milan Cortina, du 6 au 22 février, le biathlon français aura un avant-goût de l’ambiance olympique à partir de jeudi 18 décembre au Grand-Bornand, futur site pour les Jeux 2030.
À cinquante jours des Jeux de Milan Cortina (6-22 février), le biathlon français a à cœur de bien faire devant son public à partir de jeudi au Grand-Bornand, futur site olympique des JO-2030. Jusqu’à dimanche, trois courses individuelles (sprint, poursuite et mass start) chez les hommes et chez les femmes sont au programme dans la station de Haute-Savoie, là même où sont prévues les épreuves de biathlon des Jeux dans les Alpes françaises. Avec une difficulté : la pluie annoncée ce week-end qui risque de mettre à rude épreuve le manteau neigeux, alors que les températures sont douces (autour de 7°C la journée). Cela ne devrait pas freiner les Bleus, qui réalisent un début de saison solide avec déjà 12 podiums au compteur en 16 courses, dont cinq victoires - deux relais, deux poursuites et un sprint.
Je n’arrive jamais à rester hyper concentrée
Dans le village haut-savoyard perché à 1.300 m d’altitude, l’équipe de France sera portée par l’ambiance souvent assourdissante, avec jusqu’à 20.000 spectateurs chaque jour dans le stade de biathlon. Je n’arrive jamais à rester hyper concentrée, ça me fait toujours décrocher un énorme sourire parce qu’ils sont très vivants
, raconte Justine Braisaz-Bouchet, quatrième de la poursuite à Hochfilzen (Autriche) après un début de saison délicat, entre difficultés au tir et menaces de mort à l’encontre de sa fille sur les réseaux sociaux.
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Le lieu a une place spéciale dans le cœur de la championne olympique 2022 de la mass start : c’est ici qu’elle a décroché sa première victoire en Coupe du monde dans l’épreuve reine. C’est aussi là qu’elle a retrouvé le fil l’hiver dernier en remportant le sprint. À l’inverse, la leader des Bleues Lou Jeanmonnot était passée complètement à côté de ses courses, se classant au mieux 14e.
Eric Perrot veut sa revanche
J’étais bousculée, je n’ai pas bien géré les émotions, le stress, la pression, l’enjeu, c’est à cause de ça que j’ai foiré mes courses
, racontait-elle l’hiver dernier. Numéro deux mondiale les deux dernières saisons, la Franc-Comtoise de 27 ans a débloqué son compteur avec une victoire dans le sprint de Hochfilzen la semaine dernière, avec l’espoir d’enfin briller là où elle estime n’avoir pas réussi jusque-là
. Ce sera le premier Grand-Bo
de Camille Bened, 25 ans, lauréate de l’IBU Cup (échelon inférieur) l’hiver dernier, qui impressionne de régularité au tir (98 % au couché, 92 % au debout) et une cinquième place au classement général.
Malade lors des deux premières étapes, l’Allemande Franziska Preuss, lauréate du gros globe 2024-2025, fera son retour à la compétition en Haute-Savoie. Dans le groupe masculin, l’ambitieux Eric Perrot et le vétéran Quentin Fillon Maillet ont déjà commencé à marquer les esprits avant les Jeux en remportant chacun une poursuite, Ostersund (Suède) pour « QFM » et Hochfilzen pour Perrot.
Si le jeune Savoyard ne s’est jamais imposé au Grand-Bornand, Fillon Maillet l’a déjà fait en remportant la poursuite en décembre 2021, moins de deux mois avant de décrocher ses cinq médailles olympiques à Pékin. Je me rappelle aussi de ce dernier tir où j’arrivais avec un peu d’avance. J’apprécie cette communion avec le public. En sport collectif, on dit qu’on joue à domicile. Et quand on gagne, ça fait vraiment quelque chose de magique
, s’est souvenu mercredi le Jurassien de 33 ans après l’entraînement.
Face à eux, les Français retrouveront l’armada norvégienne emmenée par le dossard jaune Johan-Olav Botn, quatre podiums dont deux victoires en cinq courses individuelles, et le lauréat du gros globe 2024-2025 Sturla Laegreid.
On peut m’attendre sur la mass start […] En plus c’est Sturla Laegreid qui a le maillot rouge (de vainqueur du petit globe de la discipline). Il me l’avait pris pour un point l’année dernière. Donc, j’ai ma petite revanche à prendre cette année »,
a prévenu Eric Perrot.