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Boxe. « J’y ai été aux tripes » : Cissokho bat Kavaliauskas et s’offre une chance mondiale... |

Le Français Souleymane Cissokho est le nouveau challenger pour la ceinture mondiale WBC. © SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Le boxeur français Souleymane Cissokho s’est imposé contre le Lituanien Egidijus Kavaliauskas lors de la demi-finale WBC des poids welters, samedi 10 mai à Malabo (Guinée équatoriale). Il devient donc le challenger officiel pour la ceinture mondiale WBC, détenue par l’Américain Mario Barrios.
Le boxeur français Souleymane Cissokho a pris la foudre mais a fini par s’imposer contre le Lituanien Egidijus Kavaliauskas lors de la demi-finale WBC des poids welters, samedi 10 mai à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale. Cissokho a conservé sa ceinture WBC Silver et devient grâce à cette victoire le challenger officiel pour la ceinture mondiale WBC, actuellement détenue par l’Américain Mario Barrios. « C’était un combat très dur, j’y ai été aux tripes, c’était un combat pas facile face à un très bon boxeur, mais voilà, j’ai montré que j’étais là », a réagi Cissokho, qui a été envoyé deux fois au tapis par son adversaire.
Après avoir gravi progressivement les échelons, changé de catégorie au cours de sa carrière, il s’offre ainsi une chance mondiale à 33 ans, huit ans après ses débuts professionnels. Face à l’expérimenté Kavaliauskas, 36 ans, le Français, qui n’avait plus combattu depuis près de 18 mois, disputait le plus gros test de sa carrière. Au terme des 12 rounds, il a été déclaré vainqueur à l’unanimité des trois juges (114-112, 115-111, 116-110).
Cissokho avait pourtant pris un départ catastrophique, foudroyé par l’impressionnante force de frappe du Lituanien. Au tapis dès le deuxième round, il a ensuite manqué de tomber du ring au tout début de la cinquième reprise. Mais le Français, qui s’était révélé en 2016 par sa médaille de bronze aux JO de Rio, a réussi à reprendre le dessus en deuxième partie de combat, neutralisant Kavaliauskas qui ne parvenait plus à s’exprimer. « C’est dans les grands rendez-vous comme ça qu’on voit qui est qui », a lancé Cissokho. « J’ai travaillé très dur, je savais que j’allais être attendu sur ce combat. Et aujourd’hui, c’est chose faite. »
Toujours invaincu
Le Parisien, reconnu pour sa boxe élégante, compte désormais 18 victoires en autant de combats, dont 9 avant la limite, tandis que le Lituanien a concédé son troisième revers en 25 combats. Cissokho devient également le premier représentant de la fameuse « Team Solide », celle qui avait brillé aux Jeux olympiques de Rio en 2016, à décrocher une chance mondiale. Cette demi-finale WBC, qui devait à l’origine avoir lieu le 7 décembre dernier, avait dû être reportée à la suite d’une blessure à la main droite subie par Cissokho lors d’une séance d’entraînement à Paris fin novembre.
Malgré ce contretemps, Cissokho, natif de Dakar et très attaché à ses racines africaines, avait tenu à disputer ce combat comme prévu à Malabo. « J’ai été porté par ce beau peuple, par tout le monde, par mon équipe, par tous ceux qui ont été là ce soir, c’était un gros travail et je ne pouvais pas vous laisser tomber », a-t-il déclaré au public. « Ce que je veux pour la Guinée équatoriale ? C’est devenir champion du monde ici, pour montrer que la Guinée équatoriale peut rivaliser avec les meilleurs pays comme les Américains. » Un autre Français présent à Malabo, Kevin Lele Sadjo, s’était imposé quelques instants plus tôt par arrêt de l’arbitre au terme d’un duel déséquilibré contre le Ghanéen Habib Ahmed.
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La soirée a également été marquée par la présence de l’Américain Nico Ali Walsh, poids moyens de 24 ans… et petit-fils de Mohamed Ali. Sa venue en Afrique avait une résonance particulière sur le continent, un peu plus de 50 ans après le combat légendaire d’Ali face à George Foreman, le fameux « Rumble in the Jungle » à Kinshasa en 1974. Ali Walsh s’est imposé face au Ghanéen Ebenezer Sowah.