Dakar 2025. « Il a toutes les clés en main » : est-ce enfin la bonne année pour Sébastien Loeb ?... |
Au volant de sa nouvelle Dacia Condriders, Sébastien Loeb prendra le départ ce vendredi 3 janvier 2025, en Arabie saoudite, de son neuvième Dakar. Et c’est en vainqueur, cette fois-ci, que l’Alsacien espère franchir la ligne d’arrivée le vendredi 17 janvier à Shubaytah. Lui qui a souvent été placé mais jamais couronné.
Cela fait neuf ans qu’il court après. Neuf ans c’est long pour un nonuple champion du monde des rallyes, qui a tout raflé en WRC pendant près d’une décennie, entre 2004 et 2012, ne laissant que des miettes à ses adversaires.
Ce vendredi 3 janvier 2025, en Arabie saoudite, Sébastien Loeb prendra le départ, au volant de sa nouvelle Dacia Condriders, de son neuvième Dakar. Déjà. Comme le temps passe vite. Et c’est en vainqueur, cette fois-ci, qu’il espère franchir la ligne d’arrivée le vendredi 17 janvier à Shubaytah.
« Il y a des années où il a été fautif »
Finies les galères (deux abandons en 2018 et 2021) et les places d’honneur que l’Alsacien collectionne depuis ses débuts en 2016 sur le rallye-raid longue distance - il a terminé à cinq reprises sur le podium [trois fois second (2017, 2022 et 2023) et deux fois troisième (2019 et 2024).
Entre les crevaisons, les accidents ou encore les problèmes mécaniques et les erreurs de navigation, le pilote de 50 ans n’a pas été épargné jusqu’ici et s’est souvent consolé avec les victoires d’étape - il en comptabilise 28, à une longueur de Jacky Ickx.
« Il y a des années où il a été fautif. Il y a certaines crevaisons, c’est parce qu’il attaquait trop, estime Luc Alphand, lauréat de l’épreuve en 2006 avec Mitsubishi et consultant pour La Chaîne L’Équipe. Je pense que Seb’ commence à bien connaître la discipline. Il a toutes les clés en main pour faire une belle course. Le plus difficile pour des gars comme lui, qui ont couru en WRC, c’est de rouler moins vite et d’attendre dans la poussière. »
« Une certaine forme de sagesse à avoir »
En quelque sorte, Loeb doit ronger son frein pour passer entre les gouttes et s’éviter des réparations et des changements de roue, trop coûteux en temps et en énergie. Comme ce fut le cas lors des deux dernières éditions. En 2023, il avait été victime de trois crevaisons sur la seule deuxième étape, qui l’avaient relégué à 1 h 20 de la tête. En 2024, lors de la onzième étape, il avait cassé le triangle droit de suspension de sa Prodrive en descendant une dune, très vraisemblablement en touchant un rocher. Il avait perdu plus d’une heure dans l’affaire et laissé filer Sainz vers la victoire.
« Il y a une certaine forme de sagesse à avoir. Il ne faut pas tout balancer tout de suite même si les débuts de course sont de plus en plus nerveux, conseille Alphand. Celui de cette année l’est particulièrement avec, dès le deuxième jour, une spéciale de 48 h. À mon avis, ça peut faire de gros écarts dès la troisième étape. »
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« Tout le monde dit que c’est son année » mais face aux Ford de Nani Roma, Carlos Sainz et celle de Mattias Ekström, la concurrence de Toyata, de Mini et la menace de son coéquipier chez Dacia, Nasser Al-Attiyah, Sébastien Loeb aura fort à faire pour inscrire enfin son nom au palmarès de la course, qu’il convoite depuis si longtemps.