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ENTRETIEN. « J’ai prouvé que je me débrouillais pas mal » : la pépite Paul Magnier se frotte au Giro

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photo  au départ du giro ce vendredi 9 mai, paul magnier va disputer le premier grand tour de sa carrière. il y arrive sans pression, mais avec l’envie d’y décrocher une ou plusieurs étapes au sprint.  ©  dirk waem / afp 1

Au départ du Giro ce vendredi 9 mai, Paul Magnier va disputer le premier Grand Tour de sa carrière. Il y arrive sans pression, mais avec l’envie d’y décrocher une ou plusieurs étapes au sprint. © DIRK WAEM / AFP

À 21 ans, Paul Magnier va prendre part au premier Grand Tour de sa carrière lors du Giro (vendredi 9 mai - dimanche 1er juin). Le sprinteur de Soudal Quick-Step espère y accrocher un succès et ainsi confirmer son statut d’étoile montante. Il y va sans pression, épaulé d’équipiers qui peuvent le porter mentalement et lors des sprints massifs. Entretien.

Depuis sa première victoire en professionnel il y a un an, Paul Magnier (Soudal Quick-Step) suit un apprentissage accéléré grâce à ses succès. 2024 fut l’année de son éclosion avec des victoires diverses (trois étapes du Tour de Grande-Bretagne, une sur le Tour d’Oman), mais aussi des placettes prometteuses (2e de la Bretagne Classic).
Pour le sprinteur, 2025 ressemble à l’année de la confirmation. Il a démarré fort (une victoire d’étape sur l’Étoile de Bessèges et trois 2es places sur la Figueira Champions Classic, Omloop Het Nieuwsblad et le Samyn), avant des chutes sur Tirreno Adriatico et les classiques en Belgique. Un coup d’arrêt qui n’a pas freiné les velléités du coureur de 21 ans qui va découvrir les joies d’un Grand Tour pour la première fois sur le Giro (vendredi 9 mai - dimanche 1er juin). Ambitions mesurées, confiance de son équipe, leadership ou maillot rose dès la 1re étape… Paul Magnier se livre avant de se jeter dans le grand bain.

Paul, comment vont les jambes à l’approche de ce Giro ?

Ça va, ça a mis un peu de temps à récupérer après mes chutes sur Tirreno Adriatico et les classiques en Belgique. Mais ça m’a fait du bien de me reposer un peu ensuite. J’ai pu reprendre la préparation à la maison, tranquillement. Mentalement je suis frais, prêt à faire mon premier Grand Tour. Ensuite les jambes on verra, j’espère que ça va s’améliorer de jour en jour sur le Giro.

Vous êtes vous bien remis de vos chutes ?

Oui. Ça laisse des traces sur la peau. Mais franchement ça a fait du bien de se reposer, car tomber, ce n’est pas ce qu’on aime le plus. Le corps est quand même très fatigué. Mais ça va revenir petit à petit.

Comment jugez-vous votre première partie de saison, un peu entre deux eaux ?

J’ai fait un très bon début de saison, j’avais vraiment envie de bien démarrer avec l’Étoile de Bessèges et Omloop Het Nieuwsblad en deuxième gros objectif. C’était vraiment le meilleur moment pour moi de briller sur les classiques avant que les gros coureurs comme van der Poel ou autre soient plus forts que les autres. C’était le moment pour moi de jouer à l’avant et ça m’a bien réussi. Je suis très content de mon début de saison, rien à redire. Ça a été un peu plus compliqué après Tirreno. Mais avant cela, je suis très fier de ce que j’ai pu faire avec l’équipe.

À 21 ans, vous vous apprêtez à disputer votre premier Grand Tour. Ressentez-vous de la pression ?

Non pas du tout. L’équipe m’a supporté. Il y avait des discussions sur la possibilité ou non de faire un Grand Tour cette année, on a pris la décision de le faire car c’est quand même quelque chose de nouveau et que c’était intéressant pour la suite de la saison. Je viens sans pression, juste avec l’envie de bien faire sur les sprints. J’espère juste pouvoir profiter sur ce Giro et en ressortir avec les meilleurs bénéfices pour la suite de la saison.

En revanche, il doit y avoir de l’excitation ?

Oui, il y en a pas mal. C’est quand même une des plus grosses courses du monde, une des plus longues. En faisant la valise, j’avais du mal à me dire que je partais pour trois semaines. C’est un peu spécial, mais je vais voir au jour le jour. Mes coéquipiers m’ont dit de ne pas penser à la troisième semaine.

Quel sera votre objectif principal sur ce Giro ?

J’ai fait pas mal de préparation sur les sprints car ce sera vraiment mon objectif. Ensuite, j’espère ne pas trop souffrir sur les étapes de montagne ou sur les contre-la-montre. Mais l’objectif principal ce sera les sprints, donc j’ai focalisé ma préparation sur ça.

Avez-vous coché certaines étapes qui pourraient vous plaire ?

Je n’ai pas vraiment regardé, je n’ai pas voulu me stresser par rapport à ça. Je sais que la 4e étape doit finir au sprint. Je vais essayer de me focaliser sur ces sprints massifs, sans perdre d’énergie sur les étapes qui peuvent peut-être, ou non, finir au sprint. Je veux vraiment me focaliser sur les jours où il y a 100 % de chances qu’il y ait un sprint. Et pour ça, je vais devoir me canaliser.

Cela veut dire qu’il ne faut pas vous attendre avec le maillot rose à l’issue de la 1re étape, vallonnée mais pas tant que ça ?

C’est la grande question qu’on se pose avec l’équipe. Je pense qu’il faudra voir avec les jambes du jour. Ça donne toujours envie de pouvoir jouer un maillot distinctif la première étape. Elle est dure mais pas trop. Après il y a un contre-la-montre et une étape de montagne et un jour de repos. Ça pourrait être la seule occasion de porter le maillot rose sur ce Giro. Je verrais vraiment le jour de l’étape car je ne sais pas trop comment ça va rouler.

Comment vous vous situez face au plateau de sprinteurs, avec des garçons comme Olav Kooij ou Kaden Groves ?

Je me situe bien en dessous ! Ils ont déjà gagné des très grosses courses et ont déjà l’habitude des Grands Tours alors que moi, ce n’est que le premier. Mais cette année, j’ai prouvé que je ne me débrouillais pas si mal et que j’étais assez rapide. Je suis confiant avec la préparation, le but sera d’y aller sans avoir peur de jouer la victoire. J’ai aussi de bons équipiers avec moi comme Luke Lamperti et Ethan Hayter pour le sprint. Pas de pression, mais il y a de quoi faire de belles choses. On verra à l’étape 4 comment j’arrive à m’en sortir.

Sur quels coéquipiers avez-vous compté pour aborder ce Giro avec sérénité ?

J’ai pas mal discuté avec Tim Merlier qui a l’habitude d’avoir gagné déjà pas mal de sprints sur un Grand Tour. Il m’a dit que c’était important de me focus sur les jours de sprint, et je pense que c’est une chose que je vais devoir apprendre car j’ai l’habitude de me donner toujours à fond, tous les jours, sprint ou non. Mes équipiers m’ont rassuré sur le fait que j’étais très rapide et que si j’étais dans un bon jour, je pouvais gagner une étape. Aussi que je ne devais pas avoir peur, surtout avec des grands équipiers, c’est un train qui va vite. Ça devrait bien se passer.

Vous serez leader de votre équipe sur ces étapes de sprint. Comme endossez-vous le costume ?

J’ai fait une bonne prépa, je ne me suis jamais senti aussi explosif et rapide, je pense être vraiment prêt. Mes équipiers sont aussi très contents de travailler avec moi. Si on arrive à donner le maximum tous les jours et qu’on fait le meilleur, même si on ne gagne pas, il n’y aura pas de regrets à avoir. Ça va être important d’apprendre à se connaître de plus en plus. J’avais gagné ma première course pro à Majorque (janvier 2024) avec Luke mais on n’avait plus forcément refait de sprints ensemble. Ça peut mettre une ou deux étapes à bien tous se coordonner ensemble. Je suis très content de prendre le départ avec un bon train. J’espère que ça portera ses fruits car je me sens vraiment bien en ce moment.

Vous allez devoir faire preuve de leadership, est-ce que cela vous plaît ?

J’aime bien être un leader. À partir du moment où je me sens en forme et que je suis sûr de moi, je pense qu’il n’y a pas de raison de faire n’importe quoi. Moi, j’aime vraiment bien être leader, je sais remercier mes coéquipiers quand ils font du bon travail, même si je ne vais pas chercher la victoire. Le plus important, c’est qu’ils soient contents de leur leader et que je donne le maximum tous les jours.

Lire aussi : Giro 2025. Gaudu, Bardet, Magnier… Que peuvent espérer les Français sur le Tour d’Italie ?

La 3e semaine s’annonce très difficile pour les sprinteurs. Imaginez vous terminer coûte que coûte, ou alors une porte de sortie pourrait être envisagée avant la fin ?

Je n’y ai pas réfléchi. Je pense que la dernière semaine peut aussi être une bonne préparation pour la suite de la saison avec de longues montées. Quelque chose que je n’ai pas l’habitude de faire à l’entraînement. On verra bien comment sont les jambes. Ça va déjà être nouveau de faire un grand tour donc tous les jours faudra faire un reset, voir où en sont les jambes et le moral. Et en fonction de ça, prendre des décisions. Mais actuellement, l’objectif c’est de pouvoir finir. Quand je prends le départ d’une course, j’aime bien tout donner jusqu’à la fin.

 
Recueilli par Alexandre LE BRIS.    Ouest-France  

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