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ENTRETIEN. Zaccharie Risacher : « Je suis heureux chaque soir, heureux d’avoir des tirs ouverts, d’aller au charbon »

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photo  zaccharie risacher, 20 ans, français des atlanta hawks, va disputer son 100e match en nba.  ©  adam hagy / afp 1

Zaccharie Risacher, 20 ans, Français des Atlanta Hawks, va disputer son 100e match en NBA. © Adam Hagy / AFP

À 20 ans, Zaccharie Risacher vit sa deuxième saison en NBA. Après une première année prometteuse, le joueur des Atlanta Hawks vit un début de deuxième exercice contrarié par des pépins physiques qui ont légèrement fait dérailler son adresse et son rythme. Avec sincérité, le Français raconte le calendrier NBA, son amour de la défense, la vie d’un shooteur et d’un numéro un de draft.

À l’aube de son centième match en NBA, qu’il devrait disputer dans la nuit de jeudi à vendredi, le Français Zaccharie Risacher s’est confié en exclusivité à Ouest-France. Le numéro un de la draft 2024, ailier des Atlanta Hawks, vit un début de deuxième saison en deçà de ses espérances dans la grande Ligue, après une première année prometteuse. La faute, notamment, à un été tronqué (il était à l’Eurobasket décevant des Bleus) et des blessures qui ont contrarié le rythme et l’adresse au tir du Tricolore. Qui a cependant pris le temps de raconter ces aléas, avec franchise : l’amour de la défense, le calendrier infernal de la NBA ou encore le statut de prospect sur qui repose la pression…

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Vous venez de bénéficier de quelques jours de repos. C’est un luxe dans une NBA récemment pointée du doigt pour son calendrier infernal. Un luxe pour vous aussi, après des pépins physiques ?

C’est tout à fait ça ! Je me suis un peu blessé lors du dernier match en équipe de France à l’Eurobasket en septembre. Je suis bien revenu mais ensuite, je me suis blessé à la cheville lors du premier match de la saison NBA en octobre. Je reviens, puis une nouvelle chute en novembre… Là, c’est cool d’avoir pu rester cinq, six jours sans match et travailler sur mon corps. Physiquement, je suis bien. Quelques pépins mais trois fois rien.

En NBA, de quoi ne se rend-on pas compte quand on n’y est pas ? Les avions tous les jours, le décalage horaire, les enchaînements ?

Ce sont toutes ces choses (sourire). On ne se rend pas forcément compte de la charge physique imposée au corps. Par exemple sur ces dernières semaines, nous, on a enchaîné les back-to-back (deux matches en deux jours), pas aux mêmes endroits… Jouer à Philadelphie, faire deux prolongations, prendre l’avion à minuit, atterrir à 2 h du matin à Détroit… À 15 h, on était dans le bus pour retourner à la salle et jouer. Il ne faut jamais qu’il y ait d’excuses, même si c’est dur. La NBA n’attend pas, ça enchaîne. Ça, même moi avant d’y être, je ne m’en rendais pas forcément compte.

« Même quand mon pourcentage était élevé, je ne me considérais pas comme pur shooteur »

Comment jugez-vous votre début de saison, alors qu’on approche du tiers de l’exercice ?

Je suis un peu déçu du fait que ce soit saccadé, à cause des blessures. Mais sinon, je suis heureux de faire partie de cette équipe. On partage tous la même philosophie, on commence à bien trouver notre rythme, notre identité. Pour ma deuxième année, c’est intéressant de pouvoir évoluer dans ce contexte. Je pense que l’objectif va être d’élever mon niveau de jeu au fur et à mesure. J’ai la confiance du staff et de mes coéquipiers notamment.

Vous n’avez pas encore 100 matches NBA (le 100e est prévu dans la nuit de jeudi à vendredi). Diriez-vous que vous avez appréhendé cette Ligue, que le jeu s’est « ralenti » pour vous ?

J’ai un peu l’impression, oui. Toutes proportions gardées, parce que ça reste un jeu très intense, très rapide, très physique. Je pense que j’ai pu comprendre, apprendre de mes erreurs de la saison passée. Et j’ai l’impression de vraiment prendre du plaisir et de faire au mieux mon travail, sur le terrain comme en dehors. Et le fait qu’on a de meilleurs résultats que l’année dernière, ça prend une trajectoire alléchante. Pour un jeune joueur comme moi, évoluer dans ce contexte compétitif, c’est que du bonus.

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Vous êtes un shooteur qui a un peu moins de volume et d’adresse (30 % à trois points cette saison) ces dernières semaines. Comment le vivez-vous ?

Eh bien… Je trouve que c’est embêtant (sourire). Parfois, je me dis : « pourquoi ? Ça n’a pas de sens… ». L’enjeu, c’est de ne pas vouloir trop réfléchir, parce que faire cela peut empirer les choses. Le but est de rester consistant dans son travail. De se dire : « Ok, les tirs ne rentrent pas, mais qu’est-ce que je peux faire de plus pour… Non pas compenser, mais pour aider mon équipe à gagner. Ok je suis à 0/2 mais comment aider ? » Ça va être prendre un rebond offensif, faire une interception, provoquer un passage en force… Il y a tellement de choses que tu peux faire sur un terrain de basket ! Je mets un point d’honneur à, même quand mon pourcentage était élevé, ne pas me considérer comme pur shooteur, car l’alternance fait aussi ma force.

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« C’est une réalité, il y a beaucoup d’attentes »

Certes, ça n’apparaît pas dans toutes les catégories statistiques, mais votre présence défensive est de plus en plus notable…

Ça me tient à cœur de faire ce genre de choses, c’est une partie de mon identité, du joueur que je suis. Cette équipe me correspond car c’est aussi ce qu’on attend de moi. Le coach veut que je sois agressif, le premier à courir, à prendre les rebonds… Et on a tous cette fierté de faire ça dans l’équipe. Je suis heureux chaque soir, en me disant que c’est ce genre de boulot que je vais devoir faire. Je suis heureux de venir tous les soirs en me disant que j’aurais mes tirs à prendre, et que de l’autre côté il faudra aller au charbon, prendre tous les coups qui ne font pas plaisir, essayer d’intercepter, mettre les coudes, essayer de prendre les rebonds.

À quel point ce statut de numéro un de draft a pesé sur vous depuis que vous êtes en NBA ?

J’ai toujours essayé de faire en sorte que ça n’affecte pas mon travail. Même si c’est une réalité, il y a beaucoup d’attentes, de pressions mises sur ce statut. Quand tu fais le taf tous les jours, que tu te donnes les moyens d’être performant… Eh bien quand tu arrives en match, tu as tellement travaillé toute ta vie que… Tu joues ! C’est là où tu ne doutes pas parce que tu ne peux pas te permettre. La NBA, c’est un rêve. Pouvoir vivre de ma passion, c’est un rêve. C’est tellement plus grand que n’importe quelle autre chose.

 
Alvin Koualef    Ouest-France  

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