Euro féminin 2025. L’Allemagne à la conquête d’une neuvième titre européen

Vice-championne d’Europe en 2022, l’Allemagne débute vendredi son Euro-2025 à Saint-Gall (Suisse) contre la Pologne (21h00), avec l’ambition de réussir sa première compétition depuis la retraite internationale de sa star Alexandra Popp, et le rêve d’un neuvième triomphe continental.

« Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai été si profondément convaincue que nous pouvions accomplir quelque chose de vraiment grand », a lancé lundi lors de sa première conférence de presse, la nouvelle capitaine de l’Allemagne, Giulia Gwinn (26 ans), évoquant un « potentiel incroyable », elle qui a joué le Mondial 2019, l’Euro 2022 et les JO 2024.

Depuis sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris l’été dernier, décrochée contre les championnes du monde espagnoles (1-0), l’Allemagne a vu une partie de son groupe se renouveler.

Absorber le départ d’Alexandra Popp

Sur le banc, l’intérim prolongé de Horst Hrubesch, qui avait pris la place de Martina Voss-Tecklenburg à l’automne 2023 pour faire grimper la Mannschaft féminine sur un cinquième podium olympique, a pris fin comme prévu à l’été 2024 et c’est Christian Wück qui s’est installé dans le fauteuil de sélectionneur.

Après des débuts en dents de scie (victoire à Wembley contre l’Angleterre, mais défaites à domicile contre l’Australie et l’Italie), l’Allemagne a commencé à trouver de la constance dans son jeu lors des derniers matches de la phase de groupes de la Ligue des nations (cinq victoires, un match nul, 26 buts marqués), notamment contre les Pays-Bas (4-0), fin mai.

Mais c’est surtout le départ de son emblématique capitaine et avant-centre Alexandra Popp que l’Allemagne va devoir absorber. Il y a trois ans en Angleterre, Popp avait ébloui de sa classe l’Euro-2022 jusqu’en demi-finales, avant d’être rattrapé par une blessure à quelques minutes de la finale perdue contre les hôtes anglaises en prolongation (2-1).

Schüller, héritière en pointe

« Chez nous, de nombreuses joueuses sont capables de montrer cette qualité exceptionnelle dans les matches, souligne Wück, dans un entretien accordé à l’agence de presse allemande SID, filiale de l’AFP. J’espère que nous aurons une joueuse différente à chaque match, que ce soit Klara Bühl une fois, puis dans le match suivant Lea Schüller, puis peut-être Sjoeke Nüsken ou Janina Minge », ajoute-t-il, en citant l’exemple de l’Euro-2023 des moins de 17 ans (masculins) qu’il a remporté sur le banc de l’Allemagne avec sept de ses joueurs dans l’équipe-type du tournoi.

Depuis le départ de Popp, Lea Schüller (7) et Selina Cerci (6) se sont distinguées devant le but, mais douze joueuses différentes ont marqué les 25 buts (plus un contre-son-camp) lors de la phase de groupes de la Ligue des nations.

Mais Popp, au-delà d’être une buteuse (67 réalisations en 145 sélections) sur le terrain, était surtout une leader en dehors. « On a quelques leaders dans le groupe. Giulia Gwinn est capitaine, Janina Minge est vice-capitaine. Ce sont deux meneuses dans un style différent d’Alexandra Popp. Mais elles guident, pas par des mots forts mais des petits gestes », souligne Wück.

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Octuples championnes d’Europe (1989, 1991, 1995, 1997, 2001, 2005, 2009, 2013), les Allemandes restent sur la frustration de la défaite en finale à Wembley, et veulent aller chercher un premier titre depuis l’or olympique de Rio en 2016.

Pour y parvenir, elles devront faire sans la milieu de terrain du Bayern Lena Oberdorf, insuffisamment remise d’une rupture du ligament croisé antérieur et du ligament latéral interne du genou droit juste avant les JO-2024.

Après la Pologne vendredi, l’Allemagne défiera le Danemark de Pernille Harder (mardi) puis la Suède de Magdalena Eriksson (samedi 12), avant la phase à élimination directe.