![]() |
F1. À Silverstone, Lewis Hamilton à la recherche de ses heures de gloire... |

Lewis Hamilton est toujours à la recherche de son premier succès en Grand Prix avec Ferrari. © NurPhoto via AFP
Sixième du championnat du monde, Lewis Hamilton arrive à Silverstone dans son costume de légende britannique, mais loin des projecteurs de la lutte pour le titre. Englué dans le peloton au volant de sa Ferrari, le septuple champion du monde de Formule 1 vit une première moitié de saison nuageuse, sans jamais avoir pour autant basculé d’un côté ou de l’autre. Mais sur ses terres, ses exploits passés permettent de rêver, à l’occasion du GP de Grande-Bretagne (du 4 au 6 juillet 2025).
Un ouragan. Dimanche 7 juillet 2024, la foule incrédule massée dans les tribunes du circuit de Silverstone voyait son idole, Sir Lewis Hamilton, passer en premier la ligne d’arrivée du Grand Prix de Grande-Bretagne. Parti au milieu d’un trio britannique au départ, derrière George Russell et devant Lando Norris, Hamilton avait offert l’un des plus beaux moments de la saison 2024 de Formule 1.
Lire aussi : F1. Frédéric Vasseur : « L’arrivée de Lewis Hamilton ? Nous allons devoir tempérer les attentes… »
Au terme d’une course folle, marquée par la pluie, des stratégies osées et une lutte intense entre McLaren et Mercedes, Lewis Hamilton avait devancé Max Verstappen et Lando Norris pour signer la 104e victoire de sa carrière, son premier succès depuis 57 Grand Prix.
Avec Ferrari, la timide idylle
Cela fait onze ans que le pilote britannique monte continuellement sur le podium de sa course à domicile. Depuis 2014, il s’y est imposé huit fois (neuf succès au total avec sa victoire en 2008). Mais cette année, il faudrait un peu plus que des averses pour rebattre les cartes au point de voir le vétéran britannique faire parler la foudre et s’imposer à domicile.
L’annonce de sa signature chez Ferrari, mythique écurie seize fois championne du monde, avait été un séisme. Les premières images d’Hamilton en rouge ont fait l’effet d’une tornade. Ses onze premiers week-ends de course, eux, ont été d’une silencieuse monotonie. Loin des promesses fabuleuses, le début de l’histoire entre Ferrari et Hamilton n’est pas à la hauteur. Mais parler déjà d’échec serait bien présomptueux.
Lire aussi : F1. Programme, enjeux, favoris… Tout savoir sur le Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone
En 2024, Hamilton était arrivé à Silverstone avec 75 points collectés en onze week-ends, après un début de saison maussade au volant d’une Mercedes indomptable. Cette année, c’est fort d’un total de 91 unités qu’il débarque à la maison (loin des 216 d’Oscar Piastri, leader), après un nombre équivalent de Grand Prix. Avec un transfert à digérer, et une monoplace en retrait par rapport aux intouchables McLaren, Lewis Hamilton pouvait-il vraiment faire mieux ?
« Je retiens seulement que je suis lent »
Son coéquipier Charles Leclerc s’est hissé sur quatre podiums depuis le début de la saison. Un plaisir que n’a pas connu le Britannique en Grand Prix depuis son arrivée chez Ferrari. Toutefois, Sir Lewis a bien terminé une course en tête cette saison. En Chine, il s’était adjugé la victoire sur la course sprint. Maigre consolation pour l’homme qui voulait redevenir champion.

Lewis Hamilton a remporté la course sprint du GP de Chine, le 21 mars 2025. NurPhoto via AFP
Comme un instantané retour sur terre, Hamilton et son partenaire Leclerc avaient été disqualifiés après l’arrivée du GP de Chine, le lendemain, pour voitures non conformes. Depuis, le septuple champion du monde navigue entre la quatrième et la septième place. Derrière son coéquipier.
Mais au-delà des résultats sportifs, c’est avant tout dans ses déclarations devant les médias ou à la radio que Lewis Hamilton trahit son inconfort. Après cinq courses seulement, le Britannique laissait déjà transparaître son mécontentement, admettant « se battre contre la voiture » et déclarant : « je retiens seulement que je suis lent ».
L’exigence du champion ? La frustration du vaincu ? Sans doute un savant mélange des deux. À son image, la Scuderia Ferrari vit une saison orageuse, ponctuée de très courtes éclaircies, en attendant sagement qu’après la pluie vienne le beau temps. À moins qu’à Silverstone, les aléas venus des cieux ne fassent, encore une fois, les affaires du maître des lieux.