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Futsal. L’Ukraine menace de boycotter l’Euro 2026, l’ombre de la guerre plane sur le tournoi... |

L’équipe de France de futsal, qualifié pour le second euro de son histoire en janvier 2026, pourrait se retrouver malgré dans une compétition aux aspects très politique. © Getty Images via AFP
La guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de trois ans, a déjà provoqué de nombreux remous dans le monde du sport. Cela pourrait être à nouveau le cas pour l’Euro de futsal, qui aura lieu début 2026, avec la présence de l’Ukraine et de la Biélorussie.
Au début de l’année 2026 se tiendra l’Euro de futsal en Lettonie et en Lituanie. L’équipe de France, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde en 2024, sera de la partie. Mais ce tournoi risque de prendre une tournure bien plus politique que prévu, en raison de la guerre en Ukraine et de la participation de cette dernière nation, ainsi que de la Biélorussie, qui conserve des liens étroits avec la Russie.
Une menace de boycott de l’Ukraine
Contrairement à la Russie, la Biélorussie n’a pas été exclue des compétitions de football par l’UEFA et la Fifa au début de l’invasion russe en l’Ukraine. Cependant, les équipes biélorusses doivent jouer leurs matches « à domicile » sur terrain neutre et à huis clos. Et pour la première fois depuis 2010, l’ancienne république soviétique s’est qualifiée pour l’Euro de futsal, le deuxième seulement de son histoire. Mais c’est également le cas de l’Ukraine, nation plus expérimentée dans la discipline avec notamment plusieurs participations à la Coupe du monde.
Et au vu de l’implication de la Biélorussie dans le conflit, le Ministère de la jeunesse et des sports ukrainien menace de boycotter la compétition si la participation de l’équipe biélorusse est maintenue. Ce cas de figure avait également eu lieu lors du Mondial de beach soccer en 2024, où l’équipe ukrainienne avait déclaré forfait en raison de la présence des Biélorusses.
L’un des pays hôtes dans l’embarras
La présence de la Biélorussie pose aussi problème en Lettonie, l’un des co-organisateurs de la compétition. En effet, au début de la guerre en Ukraine, le gouvernement letton, fidèle allié de Kiev à l’instar des autres pays baltes, a fait passer une loi interdisant la participation d’équipes de sports collectifs russes ou biélorusses. Cette sanction s’applique même si les pays concernés acceptaient de jouer sous licence neutre, comme ce fut par exemple le cas aux JO de Paris 2024.
La menace de boycott de l’Ukraine, ainsi que les sanctions de l’un des pays hôtes, donne à cette compétition un aspect géopolitique inattendu. À quelques mois du début de la compétition, on se demande encore quelles dispositions seront mises en place pour assurer la bonne tenue de cet euro de futsal.