JO 2024. Le Comité olympique français se défend avant la diffusion d’un Complément d’Enquête... |
France 2 va diffuser ce jeudi 28 mars un Complément d’Enquête sur le budget des JO, dans lequel est pointée du doigt une augmentation importante de la masse salariale. Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a tenu à clarifier certains points, avant même que l’enquête ne soit diffusée.
Avant même la diffusion au grand public d’un Complément d’enquête ce jeudi 28 mars sur le budget des JO, émission documentaire phare de France Télévisions, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a tenu à clarifier certains points sur la masse salariale, ce mercredi 27 mars.
« On devrait saluer plutôt que pointer du doigt »
Dans l’enquête, une augmentation des salaires au sein des dirigeants de la Cojop est dénoncée, leurs salaires étant déjà élevés. Selon des documents datant du 11 décembre 2023, les dépenses salariales du Cojop représentent 584,8 millions d’euros. Ce chiffre est supérieur de 115 millions d’euros à la somme annoncée dans le dossier de candidature.
« Il est important de replacer ce chiffre de 584,8 millions d’euros. S’il est important, c’est par rapport à quoi ? », commence Fabrice Lacroix, directeur des finances au comité. « En réalité ce chiffre ne représente que 13 % de notre budget total. On est en dessous des éditions précédentes des Jeux, qui se plaçaient plutôt autour des 15 ou 20 % », poursuit-il. Concernant l’augmentation de 115 millions par rapport au dossier de candidature, il ajoute : « le dossier a été fait en 2016, il y a huit ans. Beaucoup de facteurs expliquent ce changement, mais au final la masse salariale représente toujours 13 % du budget global ».
Les principaux facteurs pointés du doigt sont : l’évolution du périmètre du projet, l’ajout de sports qui n’existaient pas au moment de la candidature (4), la dimension territoriale (épreuves de surf ajoutées à Tahiti). « Le projet a changé de dimension depuis la candidature », appuie Fabrice Lacroix. Le Cojop explique également avoir subi l’inflation.
L’argument de l’égalité hommes - femmes utilisé
Sur les cas atypiques d’augmentations salariales des directeurs, celui de la directrice de la communication a fait beaucoup de bruit dans « Complément d’Enquête ». Ici, c’est Michaël Aloïsio, le directeur général délégué du Cojop, qui prend la parole : « Elle siégeait au Comex sans avoir ni le titre, ni le salaire adéquat, déclare-t-il. Alors plutôt que pointer du doigt, on ne comprend pas pourquoi notre démarche n’est pas, à l’inverse, saluée, puisqu’elle est presque militante. On se devait à six mois des Jeux d’être vigilants sur ces questions d’égalité salariale. »
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La directrice de la communication, qui n’a donc pas profité de son véritable salaire pendant six ans, n’a pas reçu de rattrapages. Sur les quatre autres directeurs qui ont été augmentés de manière atypique, trois femmes sont concernées par ces augmentations.