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JO 2030. La station de Méribel pourrait être menacée d’éviction au profit de Val d’Isère... |

Méribel pourrait voir sa présence contrariée lors des JO d’hiver 2030. © Christian Arnal, Photononstop via AFP
Ce jeudi 3 juillet, le maire de la commune des Allues qui englobe la station de Méribel, a déclaré, à l’AFP, être menacée d’éviction des Jeux olympiques d’hiver 2030 au profit de Val d’Isère. Le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques n’a pas encore rendu publique la liste des sites retenus et devrait le faire prochainement.
Méribel est menacée d’éviction des Jeux olympiques d’hiver de 2030 au profit de la station de Val d’Isère, mais maintient fermement sa candidature, a déclaré, ce jeudi 3 juillet à l’AFP, le maire de la commune des Allues (Savoie), qui englobe la station de ski.
La liste des sites retenus pour accueillir les épreuves d’Alpes 2030 pourrait être rendue publique fin juillet par le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), selon une source proche des organisateurs. Mais l’ex-Premier ministre Michel Barnier, conseiller au sein du Cojop, aurait présenté, lors d’une visite à Méribel le 19 juin, « à la surprise générale », un « scénario […] intégrant Val d’Isère aux dépens de Méribel », a rapporté le conseil municipal des Allues dans un communiqué.
« Nous sommes toujours candidats et confiants »
« Je refuse de croire que cette décision sera entérinée, nous sommes toujours candidats et confiants », a assuré, jeudi, le maire de la commune, Thierry Monin.
Dans une lettre adressée le 20 juin au président du Cojop, Edgar Grospiron, et dont l’AFP a reçu une copie, M. Monin s’émeut du fait que Michel Barnier ait présenté le scénario Val d’Isère comme « privilégié » et dénonce une décision qui serait contraire « aux engagements pris par le comité international olympique (CIO) ».
Dans le projet présenté en 2024 par la France au CIO, les épreuves de ski alpin étaient concentrées sur le site de Courchevel-Méribel, deux stations reliées l’une à l’autre, avec Méribel pour les femmes et les athlètes paralympiques, et Courchevel pour les hommes.
Val d’Isère, qui faisait partie de la première mouture présentée au CIO avant de disparaître du projet, fait du lobbying pour revenir dans la course avec de nombreux soutiens de responsables politiques et d’anciens sportifs, dont Jean-Claude Killy, triple champion olympique en 1968.
Rappelant un engagement pris par Edgar Grospiron en faveur de Jeux « sobres, budgétairement et économiquement », Thierry Monin lui écrit qu’en cas de décision excluant sa station, « Méribel refuse de cautionner et de participer à l’accroissement du déficit financier et à l’augmentation du bilan carbone et à la différenciation entre athlètes olympiens et paralympiens ». Il faut environ une heure et demie par la route pour rallier Val d’Isère à partir de Courchevel et Méribel.
Lire aussi : JO 2030. La station de Méribel évincée, Val d’Isère pour la remplacer ? Le coup de gueule des élus
Méribel a largement investi pour l’aménagement de ses pistes et infrastructures, notamment pour accueillir les finales de la Coupe du monde de ski alpin en 2022 et les championnats du monde en 2023 et n’aurait besoin d’aucun autre « investissement lourd » pour 2030, plaide l’élu.
« Nous comprenons l’impatience des uns et des autres », mais « le Cojop travaille avec méthode sur les quelques points clés restant en suspens sur la carte des sites », a écrit le comité dans un communiqué.