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Le cavalier Édouard Mathé condamné à un an de prison ferme pour atteinte sexuelle sur mineure... |

Édouard Mathé, ici en 2016, a été condamné pour atteinte sexuelle sur mineure. © DOMINIQUE BREUGNOT
Ce vendredi 9 mai 2025, Édouard Mathé a été condamné pour atteinte sexuelle sur mineure de plus de 15 ans par majeur abusant de sa fonction et pour harcèlement par conjoint, concernant des faits survenus en 2020. Le cavalier est condamné à deux ans et demi de prison, dont un an ferme.
Le cavalier Édouard Mathé a été condamné ce vendredi 9 mai 2025 à Versailles à deux ans et demi de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire, pour atteinte sexuelle sur mineure de plus de 15 ans par majeur abusant de sa fonction et pour harcèlement par conjoint.
Une « relation maladive »
Le cavalier, également directeur technique de l’écurie Tendercapital Stables, est en outre condamné à « une peine complémentaire d’interdiction définitive d’exercer une activité avec des mineurs », a indiqué le tribunal correctionnel de Versailles dans sa décision. Les parents d’une cavalière, âgée de 16 ans en 2020 et employée par Tendercapital Stables, avaient porté plainte en octobre 2021 contre M. Mathé, qui avait débuté une relation avec leur fille après avoir commencé à travailler avec elle.
Devant le tribunal lors de l’audience, la jeune femme avait décrit une « relation maladive » avec M. Mathé, qui était son premier employeur et le « premier homme de sa vie ». Le cavalier avait pour sa part maintenu que la relation était consentie et que malgré le contrat de travail de l’adolescente, il n’avait pas de pouvoir sur elle.
« Vous nous expliquez depuis un quart d’heure que vous êtes sur un pied d’égalité avec un salarié qui, dans un autre contexte serait un apprenti », s’était agacée la présidente du tribunal en rappelant le pouvoir hiérarchique du cavalier. « L’histoire » de la jeune cavalière, « c’est celle de nombreuses jeunes sportives qui vont tomber sous le joug d’entraîneurs avides », avait dénoncé son avocate, Me Nathalie Tomasini, pour qui leur relation n’était « pas de l’amour mais de l’emprise ».
Le ministère public, qui avait requis une peine de 8 mois avec sursis, avait souligné que l’adolescente y était « allée à fond » et que « le consentement ne fait pas défaut », tout en notant que « la situation pouvait se reproduire demain » en raison de « l’immaturité psychique » de M. Mathé.
« Le tribunal n’a pas pris la mesure de la particularité de ce dossier et du fait que les deux amants étaient complètement épris l’un de l’autre et totalement consentants », a soutenu de son côté l’avocate de M. Mathé, Me Carole Guillemin, après la décision du tribunal. « Il n’y a pas d’atteinte contre la volonté du partenaire indépendamment de l’âge », a-t-elle ajouté, indiquant que « vraisemblablement, nous allons aller en appel ».
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Dans cette affaire qui incluait initialement les plaintes de trois autres femmes, M. Mathé, mis en examen pour viols et agressions sexuelles, avait fait l’objet d’un non-lieu pour ces chefs d’accusation.