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Lutte contre l’homophobie. Que risquent Nemanja Matic, Ahmed Hassan et Jonathan Gradit ?... |
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Nemanja Matic a volontairement caché le badge aux couleurs arc-en-ciel avec un scotch samedi 17 mai lors de la journée de Ligue 1 dédiée à la lutte contre l’homophobie. © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Selon le quotidien « L’Équipe », Nemanja Matic (Olympique Lyonnais), Ahmed Hassan (Le Havre) et Jonathan Gradit (Lens) vont prochainement être convoqués par la commission de discipline de la Ligue. En cause, leurs comportements lors de la 34e journée de Ligue 1 dédiée à la lutte contre l’homophobie. Mais que risquent les trois hommes ?
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Chaque année la même rengaine. Alors que la Ligue de Football Professionnel souhaitait associer la 34e et dernière journée de Ligue 1, samedi 17 mai, à la lutte contre l’homophobie, une minorité de joueurs a préféré se démarquer. Mostafa Mohamed (FC Nantes) a refusé de jouer contre Montpellier, invoquant ses convictions personnelles.
Il a été sanctionné par son club qui a reversé l’amende à SOS Homophobie. Nemanja Matic (Olympique Lyonnais) et Ahmed Hassan (Le Havre), eux, ont joué mais les deux joueurs ont caché le badge aux couleurs arc-en-ciel avec un sparadrap. Tandis que Jonathan Gradit (Lens) s’est illustré en proférant des insultes homophobes après le match contre Monaco. Selon L’Équipe , ces 3 derniers vont être convoqués par la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) mais que risquent-ils ?
Jusqu’à 10 matchs de suspension
Le barème disciplinaire de la FFF est très clair concernant les comportements discriminatoires. « Un propos, geste et/ou attitude visant une personne en raison notamment de son orientation sexuelle » est passible de 10 matchs de suspension. L’an dernier, le milieu de terrain de l’AS Monaco, Mohamed Camara, parti depuis à Al-Sadd au Qatar avait aussi caché le badge aux couleurs arc-en-ciel.
Convoqué par la commission de discipline de la Ligue, il avait écopé de 4 matchs de suspension ferme. Loin des 10 matchs requis et malgré le refus du joueur « d’effectuer une ou plusieurs actions de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie ». Dans les cas d’Hassan et de Matic, les sanctions pourraient donc tourner autour des 4 matches sauf si les deux joueurs acceptent de participer à ces fameux stages.
1 match avec sursis pour Gradit ?
Le cas du défenseur lensois est différent. Jonathan Gradit n’a pas voulu se soustraire à l’action collective mais son dérapage dans les couloirs de Bollaert passe mal, surtout avec un badge aux couleurs arc-en-ciel sur l’épaule. Théoriquement, lui aussi risque 10 matchs de suspension mais, dans le passé, la commission de discipline avait été plus clémente pour ce genre de cas.
En août 2023, le milieu de terrain du FC Metz, Kevin N’Doram, coupable d’un dérapage homophobe devant les caméras de Prime Video, avait écopé d’un match de suspension avec sursis. N’Doram s’était immédiatement excusé et avait accepté de participer et « d’effectuer une action de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie dans le football auprès d’une association experte ». Gradit devrait, lui aussi, avoir l’occasion d’en faire de même pour atténuer sa peine.
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Le Racing Club de Lens a déjà décidé de lui retirer sa prime d’éthique qui sera « reversée à la fondation du club qui va la flécher vers des actions à visée éducative et citoyenne ». En revanche, le Havre et l’OL n’ont pour le moment pas pris de sanction contre leurs joueurs qu’ils devraient rencontrer rapidement pour des explications.
