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Mondiaux de natation. « Je voulais taper un grand coup » déclare Maxime Grousset après son titre... |

Maxime Grousset a fait le doublé 50-100 en papillon. © Getty Images via AFP
Titré en 100 m papillon après son sacre en 50 m papillon, Maxime Grousset est revenu sur sa course dans un entretien à l’AFP. Serein avant la course, le Français voulait passer en dessous des 50 secondes, c’est chose faites puisqu’il s’est imposé en 49’62’’.
L’or sur 100 m papillon puis le bronze avec le relais mixte 4x100 m nage libre samedi 2 août aux Mondiaux de Singapour : le Français Maxime Grousset, déjà titré en début de semaine sur 50 m papillon, s’est dit très heureux d’avoir « assumé son statut ».
« Le chrono est dingue. Je voulais un jour casser cette barrière des 50 secondes, je l’ai fait assez fortement », a-t-il dit de sa performance sur 100 m papillon.
« Je n’ai pas senti de stress »
QUESTION : Quelle est votre réaction après cette victoire sur 100 m papillon ?
RÉPONSE : « C’est juste fou. Je voulais taper un grand coup, je me suis senti vraiment bien en série et en demi vendredi, et ce matin (samedi), je me suis senti encore mieux : bien reposé, serein. J’avais envie de faire une belle course, de gagner, voilà c’est fait. Je suis deux fois champion du monde du 100 papillon (après Fukuoka en 2023, NDLR), j’ai assumé le statut. À chaud, je ne sais même pas quoi dire, mais je suis très fier. »
Q : Et avec la manière en plus, il s’agit du troisième meilleur temps de l’histoire…
R : « Le chrono est dingue. Je voulais un jour casser cette barrière des 50 secondes, je l’ai fait assez fortement. Je pensais pouvoir faire 49 sec 9, 49 sec 8, mais de là à faire 49 sec 6, je ne pensais pas, mais ça fait du bien. Ce matin, je n’ai pas senti de stress. Je savais que j’étais en forme. J’ai bien senti ce’flow’, surtout sur le premier 50 mètres. Sur le deuxième, c’était plutôt au mental car je commençais à craquer un peu à la fin. Je sentais que Noé (Ponti) me rattrapait, mais j’avais suffisamment d’avance. J’ai vraiment kiffé. »
« Je me sens bien en papillon »
Q : Vous avez commencé votre carrière par la brasse, puis avez fait du crawl. Finalement, c’est en papillon que vous brillez le plus. Pourquoi ?
R : « Je sens cette nage. Je n’ai pas eu besoin de l’apprivoiser, c’est d’instinct, je me sens bien en papillon. Je suis un nageur qui a de la puissance, et faire du papillon, cela m’aide à canaliser cette puissance, à être patient. »
Q : Vous aviez une trentaine de minutes avant de replonger pour le relais. Comment s’est passée la transition ?
R : « Après le titre, je me suis échauffé, je me sentais encore bien. Michel (Chrétien, entraîneur de l’équipe de France, NDLR) m’a donné quelques consignes. Il m’a dit de me laisser aller sur le premier 50. Derrière, il y avait le podium donc j’ai bien récupéré, ça va. Mais par contre, ce n’était pas facile, cinq minutes après, de se mettre derrière le plot et d’être concentré. J’ai foncé, mais cela s’est vu, c’était un peu dur. J’ai fait un bon chrono, mais c’était plus dur qu’en individuel. »
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Q : Que représente cette belle performance en relais ?
R : « Le bronze fait plaisir au collectif. Elle fait du bien. C’est autre chose de gagner à plusieurs. Ce n’est pas moi qui ai fait la perf’, tout le monde a nagé très fort. C’est une victoire d’équipe, et notre équipe est de plus en plus forte. Ça fait plaisir. »