OL. Cherki, Ligue 2, bourse… L’Olympique Lyonnais joue sa survie dans l’élite devant la DNCG

« Tout est bon financièrement. On a réalisé divers investissements ces dernières semaines. » Ces mots pleins de confiance du propriétaire lyonnais John Textor en marge de la victoire de Botafogo face au PSG au Mondial des clubs ont-ils rassuré les supporters des Gones à quelques jours du rendez-vous capital de l’Olympique Lyonnais ?

En effet, si les joueurs de Paulo Fonseca reprendront le chemin de l’entraînement le 7 juillet prochain, ils ne savent pas encore dans quelle division ils évolueront. Tout se décidera ce mardi 24 juin lors du rendez-vous avec la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG).

Pour rappel, la commission indépendante chargée de surveiller les comptes des clubs de football professionnels en France avait annoncé en novembre 2024 la rétrogradation du club en Ligue 2 à titre conservatoire si l’état des finances du club ne s’améliorait pas d’ici la fin de saison. Mais malgré les promesses de l’homme d’affaires américain, la situation financière de l’OL est toujours délicate avec une dette estimée à 175 millions d’euros.

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La vente de Cherki, une excellente nouvelle

Ces dernières semaines, les bonnes nouvelles se sont enchaînées du côté du Groupama Stadium de Décines. Pur produit de la formation lyonnaise, l’international français Rayan Cherki a été vendu à Manchester City pour 42,5 millions d’euros dont 6 millions de bonus, auquel pourra s’ajouter un intéressement de 15 % sur une éventuelle plus-value future. Un nouvel afflux d’argent qui s’ajoute aux ventes hivernales (Caqueret, Orban) et à celle de Luis Henrique qui jouait à Botafogo mais dont les droits appartenaient à l’OL. Au total, l’Olympique Lyonnais atteindrait ainsi les 100 millions d’euros de vente.

Toi aussi, tu resteras à jamais dans nos cœurs, @rayan_cherki ????

Lyonnais pour toujours ?? pic.twitter.com/mJlzYW1SxT

— Olympique Lyonnais (@OL) June 10, 2025

L’autre bonne nouvelle vient du côté de la holding Eagle Football qui a annoncé, le 14 juin dernier, avoir déposé sa déclaration d’enregistrement pour son entrée en bourse. C’était l’une des promesses faites par John Textor et qui pourrait provoquer une levée de fonds de 150 millions d’euros.

Mais tout cela sera-t-il suffisant pour convaincre la DNCG sachant que l’OL devra faire de même avec la Fifa. En mai dernier, la Fédération internationale avait levé l’interdiction d’enregistrer de nouveaux joueurs qu’elle lui avait infligé la veille jusqu’à la fin de l’été 2026, en raison d’une dette de 2 000 euros. Mais le club court encore le risque d’être interdit de participation à une coupe d’Europe par l’UEFA, là aussi pour ses finances défaillantes. L’instance européenne et le club discutent d’un accord négocié avec une amende de plusieurs millions d’euros.

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« C’est du poker »

Pour Jean-François Brocard, enseignant chercheur en économie du sport au CDES de Limoges interrogé par Ouest-France , le 13 mai dernier : « On n’a jamais été aussi proche de la relégation de l’OL en Ligue 2. Les relations entre l’OL et la DNCG sont mauvaises. Il y aurait pu avoir une rentrée d’argent (environ 50 millions d’euros) en cas de qualification en Ligue des champions, et encore, cela n’était même pas à la hauteur. Alors désormais, oui, il y a une vraie inquiétude. » John Textor devrait encore une fois tenter de défendre son modèle de multipropriété (Eagle Group) pour convaincre la DNCG mais pour le spécialiste en économie « c’est du poker, et ça va peut-être sauver l’OL. Mais ce n’est qu’une façon de repousser l’échéance. »

Réponse donc ce 24 juin pour savoir si l’Olympique Lyonnais restera dans l’élite du football et pourra recruter de nouveaux joueurs ou retombera en Ligue 2 voire plus bas.