Premier League. Yves Bissouma, critiqué pour son usage du protoxyde d’azote, se confie sur sa lourde dépression

Les difficultés extra-sportives se multiplient pour Yves Bissouma. Il avait été suspendu à l’été 2024 par Tottenham pour s’être filmé sur les réseaux sociaux en inhalant du protoxyde d’azote, communément surnommé le  gaz hilarant . La possession et l’usage récréatif de protoxyde d’azote sont un délit au Royaume-Uni depuis 2023 et peut être puni par deux ans d’emprisonnement.

L’international malien, qui n’a pas disputé un match avec les Spurs depuis le début de la saison, a récidivé cet hiver. Le club a donc ouvert une nouvelle procédure interne.

« Je me suis demandé “Pourquoi moi ?” un nombre incalculable de fois »

Yves Bissouma a semblé touché par la situation et a choisi de s’exprimer dans une interview à The Sun . Il présente ses excuses et raconte sa période difficile et de la dépression qu’il traverse depuis la succession de cambriolage dont il a été victime.

 Je sais que ce n’est pas bon pour moi, pour mon image, car je suis footballeur professionnel. Je suis désolé, je m’excuse auprès des fans. Ces incidents ont brisé quelque chose en moi, ils ont entraîné la peur, la panique, la paranoïa, la dépression, les nuits blanches et une perte constante de confiance , a raconté le milieu de terrain de 29 ans, qui a été victime de trois cambriolages, pour un préjudice de plus d’un million d’euros. Mais au-delà des préjudices matériels, ces cambriolages ont fragilisé la santé mentale du footballeur.

 Je suis un homme africain fort mentalement et physiquement. J’ai affronté des batailles et des tempêtes, mais ces incidents… Je me suis demandé “Pourquoi moi ?” un nombre incalculable de fois. Je déteste me sentir comme une victime, mais ce que j’ai perdu n’était pas seulement matériel , continue-t-il.

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 Ça n’excuse en rien ce qui s’est passé, mais j’espère que les gens pourront peut-être mieux me comprendre. Parfois, j’avais tellement peur de dormir chez moi que j’allais dormir au centre d’entraînement. Pendant trois, quatre, voire cinq jours, je dormais là-bas parce que je ne voulais pas être chez moi. Même en parler était difficile. J’essayais de montrer de l’amour sur mon visage et de rester fort, mais à l’intérieur, je brûlais. Oui, c’était une dépression.

Il avoue également avoir consulté un psychothérapeute  jusqu’à 5 fois par semaine  pour tenter d’aller mieux.  Je veux tourner la page de mes erreurs, retrouver la forme et prendre du plaisir à jouer au football , a-t-il conclu, alors qu’il a été retenu pour disputer la CAN 2025 avec le Mali.