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Roland-Garros. Loïs Boisson ? « J’adore la regarder, moins jouer contre elle », lance Alizé Cornet... |

Loïs Boisson. © REUTERS
La joueuse de tennis Loïs Boisson, blessée au genou en mai 2024, est désormais la dernière Française en lice à Roland-Garros. Avant son match face à l’Américaine Jessica Pegula, 3e mondiale, Alizé Cornet, joueuse et consultante pour France Télévisions, revient sur son parcours.
Alizé Cornet est sortie de sa retraite récemment mais n’a pas souhaité participer à Roland-Garros 2025 et a privilégié le costume de consultante pour France Télévisions. L’occasion pour elle d’évoquer le parcours de Loïs Boisson, dernière Française encore en lice dans le tableau principal de Roland-Garros.
Êtes-vous surprise de voir Loïs Boisson en huitième de finale ?
Si vous aviez vu le plateau de France Télévisions, vous auriez entendu que dès le premier tour, j’avais annoncé qu’elle serait en deuxième semaine. J’ai eu des moqueries de Justine (Hénin) et de Patrick (Mouratoglou). Dès son premier set contre Elise Mertens, j’ai dit qu’elle irait loin. Je suis la moins surprise de tous.
Pourquoi ?
Parce que je sais ce qu’elle met dans la balle, j’ai joué contre elle l’an dernier (en demi-finale à Saint-Malo). Cela aide à se rendre compte du niveau de jeu. J’avais fait mon meilleur match de la saison et perdu 6-4 au troisième. Je savais qu’il fallait la suivre à l’avenir. Je suis devenue une inconditionnelle de son jeu depuis que je l’ai affrontée. J’adore la regarder, moins jouer contre elle. Je me suis aussi entraînée avec elle il y a deux mois. Physiquement, j’ai vu qu’elle était déjà de retour à un très gros niveau de jeu, après cette blessure.
La voir retrouver un si haut niveau si vite ne vous surprend pas ?
Elle a eu neuf mois d’arrêt. Elle va revenir autour de la 165e place mondiale en cinq tournois, c’est monstrueux. Mais elle a un jeu parfait pour la terre avec son coup droit de décalage très lourd, qui gicle énormément, et son service. J’avais aussi vu qu’il y avait une petite ouverture avec son tableau. Si elle avait joué Swiatek rapidement, je n’aurais peut-être pas dit ça. Loïs a tout ce qu’il faut pour faire un grand Roland, même si c’est déjà un grand Roland.
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C’est aussi une joueuse qui ne laisse pas transparaître grand-chose jusque-là.
J’ai commenté ses matches, elle est très flegmatique. C’est peut-être aussi sa force. J’ai cru comprendre qu’elle était très colérique plus jeune et qu’elle s’était apaisée. Ça passe peut-être par ce calme, cette mesure. Dans tous les cas, maintenant, elle peut repartir de l’avant avec tous les Roland-Garros qui l’attendent pour briller.