Ski alpin. Pourquoi les protège-tibias de Cyprien Sarrazin font-ils débat ?

Cyprien Sarrazin a connu des tonnes de blessures : un traumatisme crânien, qui lui a valu le fait d’être placé en soins intensifs (2018), une blessure au dos qui l’a privée des Mondiaux (2023) ou une fracture du tibia (2018). Les séquelles de ces blessures sont encore présentes, notamment la dernière qui fait qu’il a un tibia désormais incliné. Pour ces raisons, il porte une protection spéciale en carbone, une sorte de protège-tibias qui lui est nécessaire pour continuer à skier, sans douleur.

Mais ce type de protection est loin de faire l’unanimité, de plus en plus de skieurs l’utilisent pour des raisons qui ne sont pas médicales, mais pour avoir la trajectoire la plus parfaite qui soit. Cyprien Sarrazin est l’un d’eux et, rapport ou non, force est de constater que les résultats sont là. En 2024, il a remporté cinq manches de la Coupe du monde (quatre en descente, une en Super-G) et fini une fois deuxième (descente). Bien qu’il ait 30 ans, Cyprien Sarrazin est un phénomène et se révèle dans la discipline depuis quelques mois. Cela ne fait que deux ans qu’il a fait le choix de se consacrer aux épreuves de vitesse.

Une protection qui pourrait causer des blessures

« Je suis très surpris que l’on puisse skier avec un tel équipement, s’étonne Sepp Brunner, entraîneur de vitesse autrichien, dans des propos rapportés par Blick . Tout devient plus agressif et direct. » Il craint que les jeunes veuillent s’inspirer de Cyprien Sarrazin et donc s’équipent de la même manière, « cela risque d’entraîner encore plus de blessures à l’avenir ». Pour le moment, ces protège-tibias ne sont interdits par aucune fédération, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour leur interdiction totale pour les jeunes de moins de 18 ans.

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« Certains athlètes participent à des courses avec une ceinture rénale pour des problèmes de dos. Lindsey Vonn revient à la compétition avec une prothèse de genou. Pourquoi des protections comme celles de Cyprien ou les miennes devraient-elles être interdites ? », se questionne Marco Odermatt, triple vainqueur du classement général.