The Ocean Race. Paul Meilhat et Biotherm toujours en tête, ça bosse dur à Kiel pour réparer

Après moins de 48 heures de course, depuis le départ de cette première étape de The Ocean race Europe, Paul Meilhat et son Biotherm n’ont pas lâché le commandement de la flotte une seule seconde.

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Depuis le passage de la pointe nord du Danemark, l’équipage de Paul Meilhat et ses poursuivants ont navigué au près. Désormais, se profile devant eux une dorsale dont il faudra choisir le point de passage le plus adapté. D’autant que derrière la situation ne semble pas très clair en se dirigeant vers la Manche.

Reaching ou portant ?

Mardi 12 août matin il y avait discussion entre le skipper et ses équipiers sur la stratégie à venir. « Biotherm maintiendra-t-il une route conservatrice pour couvrir la menace la plus proche, ou prendra-t-il le risque de choisir un autre couloir avec la possibilité de se faire dépasser ? Si l’équipe française s’engage en premier, elle pariera sur le fait que la flotte suivra. En prenant une autre trajectoire, elle devra se protéger contre plusieurs menaces. Couvrir un bateau est facile, en couvrir quatre à plusieurs endroits est impossible. Dans les vents légers prévus, un gain de quelques nœuds peut devenir décisif. »

Derrière Paprec-Arkéa, moins à l’aise au près, ne relâche pas la pression et pointe à 12 milles derrière. Malizia et Boris Herrmann sont aussi dans le coup, mais avec une trentaine de milles de retard.

Voir aussi : VIDÉO. Ocean Race Europe : la collision impressionnante entre deux bateaux au départ de la 1re étape

« Aujourd’hui, le vent s’oriente sud-est donc j’espère qu’on partira tous ensemble au reaching, dans du vent de travers pour se rapprocher des côtes anglaises », décrypte Scott Sawyer, le skipper de Canada Ocean Racing – Be Water Positive. Jack Bouttell, équipier sur Biotherm, évoque aussi des choix de voile à venir : « Le vent va se renforcer mais selon les modèles, il faudra choisir puisque certains angles sont plus au reaching, d’autres plus au portant VMG ». D’ici une centaine de milles, ils arriveront entre les côtes anglaises et les premiers DST (dispositif de séparation du trafic). « À partir de là, on aura moins de choix de caps, ça s’annonce un peu plus compliqué »

Ambrogio Beccaria se concentre sur les aspects sportifs, Thomas Ruyant étudie différents scénarios pour rejoindre Portsmouth à temps pour le départ de la deuxième étape, Morgan Lagravière et Manon Peyre épaulent l’équipe technique sur la réparation des voiles, tandis que le reste du pôle technique se consacre aux réparations structurelles. En parallèle, la cellule logistique s’active pour rapatrier le matériel nécessaire aux réparations.