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Top 14. Montant réel, salaire moyen par joueur, la LNR publie son rapport sur le salary cap... |
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La Ligue nationale de rugby a publié son rapport ce mercredi 17 décembre sur son salary cap. © Xavier Leoty / AFP
Pour encadrer les joueurs professionnels, le rugby français met en place un salary cap. Ainsi, la masse salariale des rugbymans est plafonnée. Ce mercredi 17 décembre, la Ligue nationale de rugby a publié les chiffres concernant ce dispositif.
Pour encadrer les compétitions et maintenir une équité sportive, le rugby professionnel français plafonne la masse salariale des clubs, via un « salary cap ». Voici les principaux chiffres concernant ce dispositif, publiés mercredi par la Ligue nationale de rugby lors de son assemblée générale sur la saison 2024-2025.
Ce cercle vertueux
protège la soutenabilité économique des clubs, préserve l’incertitude sportive, clé de l’attractivité du championnat, et impose à tous les mêmes règles, dans un cadre transparent et vérifié par un audit indépendant
, a argumenté dans le rapport général le président de la Ligue nationale de rugby, Yann Roubert.
10,7 millions d’euros c’est le montant de base du « salary cap » pour l’ensemble des joueurs des clubs professionnels, depuis la saison 2022-2023 et jusqu’à la saison 2026-2027. Y sont intégrés les salaires et primes, mais aussi les avantages en nature, les montants versés dans le cadre d’un transfert, après la prise en compte d’une franchise, ou encore toute somme versée à un joueur par une partie associée au club, comme un sponsor. Instauré en 2010, ce salary cap est actuellement en renégociation par les clubs et la LNR, pour la période qui irait jusqu’à la saison 2030-2031. Le président de la LNR Yann Roubert s’est prononcé en avril auprès de l’AFP pour « une baisse modérée et progressive » de ce plafond.
Un plafond parfois dépassé par les clubs
Encore récemment c’est le transfert de Melvyn Jaminet de l’Usap vers le Stade toulousain en 2022 qui a fait jaser le monde du rugby, avec une « contribution » de 1,3 million d’euros payée par les triples champions de France en titre à la LNR en mars pour avoir contourné ce plafond. Ce dossier a valu lundi au Stade toulousain un retrait de deux points ferme au classement du Top 14.
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Récidiviste, le Stade toulousain avait déjà été condamné en 2023 à une amende de 50.000 euros lors du transfert de l’ailier springbok Cheslin Kolbe vers Toulon. Autre club attrapé par les gendarmes du rugby français, en 2020, Montpellier avait versé trois millions à la LNR afin de solder de nombreux différends sur le plafond de masse salariale du club, là aussi après une médiation.
11,1 millions d’euros de crédits internationaux
11,1 millions d’euros, c’est le montant des « crédits internationaux » sur la saison 2024-2025 pour l’ensemble des clubs de Top 14. Avoir des joueurs internationaux autorise à augmenter la masse salariale, et ces « crédits » sont alloués en fonction du nombre de joueurs de chaque club appelés avec le XV de France ou l’équipe de France à VII.
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Avec ces bonus, le salary cap réel d’un club de Top 14 est donc de 11,5 millions d’euros en moyenne, mais il existe de fortes disparités. Important pourvoyeur du XV de France, Toulouse en est le principal bénéficiaire, avec un salary cap gonflé de 2,5 millions d’euros en 2024-2025. Au total cinq clubs (avec en plus La Rochelle, l’UBB, Toulon et Clermont) concentrent près des deux tiers de ces versements.
la moitié des clubs utilisaient 99 % de leur salary cap
La moitié des clubs du Top 14 utilisaient 99 % de leur salary cap autorisé lors de la saison passée : l’UBB, Toulon, le Stade français, La Rochelle, le Racing 92, Toulouse et Clermont. À l’inverse, Vannes (56,5 % du plafond), relégué en Pro D2 à l’issue de la saison, et Perpignan (74 %), actuel dernier du Top 14, étaient loin du plafond. Toutefois, la moyenne des trois masses salariales les plus faibles est en forte progression par rapport à la saison avant le Covid-19 (de 4,6 à 7,3 millions d’euros), alors que celle des trois plus élevées a même très légèrement baissé (de 11,9 à 11,5 millions d’euros).
343.000 euros, c’est le montant annuel brut moyen que touche un ouvreur en Top 14, le poste le mieux payé. Outre leur apport dans le jeu, les ouvreurs sont souvent les buteurs de leur équipe, et leur apport dans un match est en général très visible.
Le seul autre poste au-dessus des 300.000 euros est celui de N.5, en deuxième ligne, un profil de joueurs costauds rare en France. Le poste d’ailier est en moyenne le moins bien rémunéré, avec 223.000 euros bruts par an.