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Top 14. Quel bilan du protège-dents connecté un an après son application ?... |
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Fabien Brau-Boirie et l’ensemble des acteurs du Top 14 portent, depuis la saison dernière, des protège-dents connectés. © GAIZKA IROZ / AFP
Le protège-dents connecté a fait son arrivée en Top 14 la saison dernière pour prévenir des commotions qui échappent à la vigilance de l’arbitre, la vidéo ou du staff médical. Un peu plus d’un an après sa mise en place, un premier bilan positif est tiré avec bien sûr encore des axes d’amélioration.
Au départ, il ne faisait pas l’unanimité. Loin de là. Paul Costes, centre du Stade Toulousain, s’était montré dubitatif, à l’issue de la rencontre de Top 14 entre Castres et Toulouse en octobre 2024, à propos de son utilité après avoir dû respecter son protocole à la suite d’un message émis par son protège-dents connecté lors d’un choc.
C’est difficilement compréhensible,
avait-il réagi au micro de Canal+. Mais apparemment, le médecin du match a senti une zone rouge sur un impact. J’en ai subi une en début de semaine dernière quand j’ai fait une tête avec un ballon de foot. On va dire qu’on a peut-être besoin de réajuster encore.
« Un outil supplémentaire »
Plus d’un an après cet épisode et la généralisation du protège-dents connecté au sein du rugby professionnel, un premier bilan positif de son utilisation a été tiré. Rien que sur la dernière saison de Top 14, neuf joueurs ont dû quitter la pelouse après une alerte déclenchée par leur protège-dents, fait état Rugbyrama dans un article publié sur son site.
Dans ces situations, rien ne laissait présager une commotion à l’image. Cela démontre son importance et sa nécessité quant à la détection de commotions qui échappent à la vigilance de l’arbitre, la vidéo et du staff médical.
Ces cas représentent environ 10 % des commotions détectées. C’est un outil supplémentaire pour lutter contre l’un des plus grands dangers du rugby
, déclare Olivier Petit, responsable des affaires médicales et du programme santé joueurs à la LNR, dans des propos rapportés par Rugbyrama.
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Il reste malgré tout des corrections à faire pour améliorer la sensibilité du protège-dents
. Au niveau du confort, avec la puce sur le côté, ce n’est pas optimal
, signale Louis Jalabert, préparateur physique de l’USM, auprès de Rugbyrama. Dans l’ensemble, il y a encore des réticences même si l’outil est mieux accepté aujourd’hui.