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Tour de France 2025. Le retour des coureurs derrière une voiture est… interdit !

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photo  le tour de france est l’épreuve sportive annuelle la plus regardée à la télévision. et elle est très codifiée, avec des arbitres, appelés commissaire uci, qui font respecter les règles en plein cÅ“ur de l’échelon course.  ©  martin divisek, epa/maxppp 3

Le Tour de France est l’épreuve sportive annuelle la plus regardée à la télévision. Et elle est très codifiée, avec des arbitres, appelés commissaire UCI, qui font respecter les règles en plein cÅ“ur de l’échelon course. © Martin Divisek, EPA/MAXPPP

La 112e édition du Tour de France parcourt la France pendant trois semaines : c’est trois semaines de course, de batailles, de chutes mais aussi de classements, de décisions arbitrales et de sécurité. Pour le grand public, certaines règles de l’Union cycliste internationale (UCI) sont floues, inconnues voire difficilement compréhensibles. On vous en présente plusieurs, les fondamentales. Premier épisode : le retour derrière voiture est-il autorisé ?

À la télévision, on peut souvent voir des coureurs qui rentrent derrière leur voiture après une crevaison ou une chute. Or, c’est interdit ! C’est l’une des règles les plus méconnues par le grand public et parfois même les moins respectées par les compétiteurs des courses de niveau inférieur. En cyclisme, le retour derrière une voiture est interdit. Il en va de la sécurité du coureur et des personnes présentes dans la voiture. Les commissaires de course sont très attentifs à cette pratique, et n’hésitent pas à appliquer des sanctions. Pendant le Tour de France 2025, Ouest-France vous propose de revenir sur quelques points de règlements.

Mais, avant toute chose, il est nécessaire d’expliquer à quoi servent les commissaires de course et comment les repérer sur une course internationale comme le Tour de France.

Qu’est-ce que le collège des commissaires ?

Dans le sport cycliste, il y a des règles et la nécessité qu’elles soient bien appliquées, d’où l’importance des arbitres pour vérifier la conformité de l’épreuve et assurer son bon déroulement, en vertu du règlement de la fédération nationale ou de l’UCI, mais aussi du règlement particulier de l’épreuve. Sans commissaire, il n’y a pas de course. Ils ne sont pas professionnels, ce n’est pas leur métier. Sur le Tour de France, le collège des commissaires est composé de quatorze membres : le président, qui est un arbitre international, avec quatre autres commissaires UCI dans les voitures, quatre commissaires à moto, deux chronométreurs, deux juges aux arrivées et un commissaire dans le camion balai.

Le président sera cette année le Belge Guy Dobbelaere. On les repère dans la course parce qu’ils sont dans des véhicules rouges. Ils portent également un casque rouge quand ils sont sur une moto. La première voiture rouge est celle du directeur de la course, Christian Prudhomme, et le président du collège des arbitres se trouve en premier rideau derrière le peloton en début d’étape. Ensuite, sa place peut varier en fonction de la course.

photo les commissaires se trouvent dans des voitures rouges, comme celle du directeur de la course sur le tour de france.  ©  anne-christine poujoulat, afp

Les commissaires se trouvent dans des voitures rouges, comme celle du directeur de la course sur le Tour de France. Anne-Christine Poujoulat, AFP

À ce collège des arbitres s’ajoute un commissaire support UCI à la vidéo, qui est en communication directe avec les arbitres dans la course. Il dispose de toutes les images produites en temps réel, et chasse toutes les irrégularités. Un autre commissaire est présent, il s’agit du commissaire technique : son rôle est de vérifier les vélos et de lutter contre la fraude technologique.

Accidenté, le coureur peut-il profiter du sillage de la voiture de son directeur sportif ?

Les commissaires désignés par l’UCI et la commission nationale du corps arbitral pour le Tour de France veillent à faire respecter le règlement de l’épreuve, mais aussi les règles du sport cycliste. Notamment celle d’interdire tout retour d’un coureur derrière la voiture de son directeur sportif. Certes, on voit souvent des coureurs le faire à la télévision. Le spectateur voit alors l’erreur : « abri prolongé derrière voiture », sans penser qu’il y aura une sanction derrière.

photo l’abri prolongé derrière une voiture, ici il s’agit du belge wout van aert sur le tour de france 2023, est interdit par le règlement de l’union cycliste internationale. un avertissement est donné au coureur avant la sanction.  ©  dirk waem, belga via afp

L’abri prolongé derrière une voiture, ici il s’agit du Belge Wout Van Aert sur le Tour de France 2023, est interdit par le règlement de l’Union cycliste internationale. Un avertissement est donné au coureur avant la sanction. Dirk Waem, Belga via AFP

Dans cet événement à grands enjeux, toutes les images sont scrutées à la loupe. Le soir, les commissaires éditent un communiqué avec l’ensemble des sanctions qui seront appliquées : cela peut être une amende en francs suisses (puisque le siège de l’UCI est à Lausanne) ou des pénalités en temps, voire une exclusion du coureur. Ce qui est interdit, c’est le retour d’un coureur accidenté dans le sillage d’une voiture seule ou d’un véhicule qui remonte le sillage de la file de véhicules présents dans la course. Cette pratique nuit à l’éthique du sport et est très dangereuse.

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Toutefois, des abris sont tolérés lorsqu’un coureur profite du sillage des voitures qui forment une file indienne derrière un groupe de coureurs. Cela se fait de manière progressive, en saut de puce. Il faut que cette situation soit temporaire. De même, la poussette, la rétro-poussette et la prise d’appui sur un quelconque véhicule sont interdites. Un coureur peut être exclu s’il déroge à cette règle.

 
Pauline BAUMER.    Ouest-France  

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