Tour de France 2025. Pogacar, Vingegaard, Roglic… Qui sont les favoris de la 112e édition ?

La 112^e édition du Tour de France démarre, ce samedi 5 juillet, de Lille pour trois semaines de compétition intenses jusqu’au 27 juillet. La dernière semaine s’annonce des plus compliquées à négocier pour les prétendants à la victoire finale, avec un menu gargantuesque composé de trois grosses étapes de montagne dans les cinq derniers jours de course. À ce petit jeu-là, le vainqueur sortant, Tadej Pogacar, reste le grandissime favori de l’épreuve. Mais il devrait avoir fort à faire face à plusieurs leaders qui tenteront aussi de jouer leur va-tout. On fait le point.

Pogacar, l’indétrônable ?

À tout juste 26 ans, Tadej Pogacar (UAE) a déjà trois victoires sur la Grande Boucle dans sa besace (2020, 2021, 2024). Le champion du monde sera d’ailleurs l’homme à battre de cette 112^e édition, alors qu’il vient de remporter le dernier critérium du Dauphiné face à son plus sérieux rival, Jonas Vingegaard, double vainqueur (2022, 2023).

Cette saison, le Slovène compte onze victoires dont deux classements généraux, sur le Dauphiné donc, mais aussi l’UAE Tour en février. Il compte 22 jours de compétition cette saison et a démontré qu’il était encore à l’aise sur tous les terrains, n’hésitant pas à aller frotter dans les sprints massifs. Au vu de sa forme actuelle, ses adversaires devront user de stratagèmes pour tenter de le détrôner. L’inconnue sera notamment la météo et ses capacités à accepter de très fortes températures, la chaleur n’étant pas sa meilleure alliée.

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Le Slovène aura à ses côtés un soutien de poids, en la personne du récent vainqueur du Tour de Suisse et 4^e du Tour de France l’an dernier, le Portugais João Almeida, 26 ans. Ce dernier a annoncé qu’il sera bien un équipier de luxe, mais il pourrait aussi être un joker de luxe en cas de défaillance du champion du monde.

Jonas Vingegaard, la passe de trois ?

Après une saison 2024 plombée par une violente chute sur le Tour du Pays basque, le Danois de 28 ans a réveillé des démons qu’il aurait bien voulu laisser enfouis lors de sa chute sur la 5^e étape de Paris-Nice. Des signes d’une commotion cérébrale s’en étaient alors suivis. Pourtant, sa saison avait bien débuté avec la victoire finale sur le Tour de l’Algarve en février. Son retour au premier plan sur le Critérium du Dauphiné, trois semaines avant le départ du Tour, laisse présager une nouvelle bataille féroce avec Tadej Pogacar.

Il sera d’ailleurs épaulé par une équipe Visma-Lease a bike XXL, avec la présence notamment du vainqueur du Giro, Simon Yates, mais aussi de ses fidèles lieutenants en montagne Matteo Jorgenson, vainqueur de Paris-Nice et 6^e du récent Dauphiné, et Sepp Kuss. Reste à savoir s’il sera au top de sa forme dès la première étape déterminante au sommet d’Hautacam, jeudi 17 juillet.

Remco Evenepoel sera-t-il prêt ?

Troisième l’an passé, la petite pépite belge aimerait rééditer l’exploit de remonter sur le podium du Tour, et pourquoi sur la plus haute marche. Mais le Belge de 25 ans a été stoppé dans son élan l’hiver dernier après une grave chute à l’entraînement, le nerf sciatique de son épaule gauche ayant notamment été touché. De retour en avril, le champion olympique 2024 avait toutefois remporté d’entrée la Flèche brabançonne et terminé 3^e de l’Amstel Gold Race.

Remco Evenepoel va-t-il à nouveau être sur le podium du Tour de France ? DAVID PINTENS / Belga / AFP

Ses deux dernières courses par étapes, le Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné, lui ont permis de se rassurer quelque peu, notamment sur le contre-la-montre qu’il a remporté sur les deux épreuves, même s’il apparaissait encore en retrait en montagne par rapport au duo Pogacar-Vingegaard sur le Dauphiné. Les premières étapes accidentées de ce Tour de France devraient lui permettre de se tester.

La Red Bull-Bora-Hansgrohe de Primoz Roglic jouera-t-elle les trouble-fêtes ?

Le Slovène aborde ce Tour de France avec plein d’envie, après un Tour d’Italie qu’il a dû quitter à la suite de deux chutes. S’il n’a plus recouru depuis fin mai, l’ancien champion de saut à ski aura à cœur de tirer son épingle du jeu pour remonter sur le podium de la Grande Boucle. Le leader de Red Bull-Bora-Hansgrohe sera accompagné par Aleksandr Vlasov et Florian Lipowitz.

Ce dernier, récent 3^e du Dauphiné Libéré, pourrait prendre le relais si son leader se montre peu en jambes. Deuxième de Paris-Nice, l’Allemand, ancien biathlète, monte en puissance cette saison et pourrait être le 3^e homme de juillet.

Une course aux accessits ?

Derrière ces principaux favoris, d’autres coureurs complets vont tenter de réaliser un résultat sur cette Grande Boucle. Carlos Rodriguez (Ineos-Grenadiers) et Enric Mas (Movistar), respectivement 7^e et 19^e l’an dernier, ou encore Matthias Skjelmose, 5^e de la Vuelta, seront les leaders de leurs formations afin d’aller décrocher la meilleure performance possible.

Et les Français ?

Ce n’est sans doute pas cette année que Bernard Hinault connaîtra son successeur, quarante ans après sa dernière victoire, en 1985. Avec l’arrêt de Romain Bardet, le retrait de David Gaudu (Groupama-FDJ) en méforme ou l’absence de Paul Seixas (Decathlon-AG2R), encore trop jeune, le contingent français capable de monter sur le podium a fondu comme neige au soleil. Toutefois, les jeunes Lenny Martinez (Bahrain-Victorious) et Romain Grégoire (Groupama-FDJ), ou encore Kévin Vauquelin (Arkéa - B&B Hotels) tenteront sans aucun doute de montrer le maillot et de décrocher une victoire d’étape de prestige.

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Tandis que Guillaume Martin-Guillonnet (Groupama-FDJ) pourra essayer de viser un nouveau top 10, après une 13^e place en 2024.