Tour de France femmes. Cadoudal, Madeleine… Les moments clés du succès de Pauline Ferrand-Prévot

Cette fois, ça y est. Pauline Ferrand Prévot est devenue la première Française du XXIe siècle à remporter le Tour de France femmes. Un succès monumental, qu’elle a su construire en plusieurs étapes tout au long des neuf jours de course.

La première pierre à Plumelec

Dès la première étape, Pauline Ferrand-Prévot se place dans la côte de Cadoudal. En tête dans le dernier kilomètre, un succès d’étape pour sa première journée sur le Tour de France a été entrevu. Mais elle a été revue par sa coéquipière, Marianne Vos, dans les cent derniers mètres. Troisième de l’étape, elle a pris des premières bonifications qui l’ont immédiatement placée dans le trio de tête au général. La Rémoise a alors montré qu’elle avait les jambes et qu’il faudrait compter avec elle au cours de la semaine de course.

Les fondations en évitant les pièges

L’une des images fortes de cette quatrième édition, c’est la chute de Demi Vollering lors de la troisième étape à Angers. Une chute lourde pour la Néerlandaise, qui faisait figure de grande favorite pour cette édition. Pauline Ferrand-Prévot, toujours agile sur son vélo, elle, a su éviter tous les pièges et jouer juste, comme Katarzyna Niewiadoma, par ailleurs. Un temps en difficulté à la bascule de la dernière difficulté vers Ambert. Mais elle est parvenue à recoller et garder les roues des prétendantes au général.

La Madeleine, son chef-d’œuvre

Forcément, quand il s’agira d’évoquer le sacre de Pauline Ferrand-Prévot sur le Tour de France, l’ascension du col de la Madeleine tiendra une place à part. Partie avec Sarah Gigante à 12 kilomètres de l’arrivée, elle a distancé tout le monde pour aller s’imposer avec des écarts colossaux, lui permettant d’aller affronter cette dernière étape avec un matelas confortable pour la victoire finale. Même si elle a lâché prise dans le début de cette neuvième étape, elle a su revenir et n’a jamais cédé quand les attaques ont fusé dans Joux Plane ou encore dans le Corbier. Le plus dur était fait pour la coureuse de 33 ans, qui n’avait plus qu’à tenir pour aller s’installer sur la plus haute marche du podium à Châtel, maillot jaune sur le dos. Pour conclure en beauté, « PFP » s’est même offert le luxe de remporter la dernière étape, tunique jaune sur le dos.