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Transat Paprec. « Les écarts sont ridicules ! » : les skippers épatés par la fin de course folle... |

Charlotte Yven et Hugo Dhallenne ont remporté la Transat Paprec 2025, ce vendredi 9 mai à Saint-Barthélemy. © OC Sport Pen Duick
Le final de la Transat Paprec 2025 a été particulièrement serré, avec les dix premiers qui sont arrivés en moins de deux heures à Saint-Barthélemy (Antilles), ce vendredi 9 mai. Un très faible écart qui a maintenu les skippers sous adrénaline pendant les 48 dernières heures. Et ils étaient les premiers ébahis par cette arrivée.
Comme attendu, le final de la Transat Paprec 2025, remportée par Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Macif), a offert le spectacle promis. Alors qu’on était en pleine nuit à Saint-Barthélemy (Antilles), les arrivées se sont enchaînées, ce vendredi 9 mai. C’est simple : les dix premiers sont arrivés en moins de deux heures. Et le record du plus petit écart revient aux 3e (Cap St Barth) et 4e (Selencia - Cerfrance), qui ont successivement franchi la ligne d’arrivée en seulement 35 petites secondes… Retrouvez les différentes réactions des skippers.
Charlotte Yven : « On n’a pas du tout dormi sur la fin ! »
Charlotte Yven (co-skipper Macif, vainqueure) : « On n’a pas du tout dormi sur la fin ! Ça ne s’est vraiment pas joué à grand-chose. Les écarts sont ridicules. On a décidé de jouer avec le vent qu’on avait sans se préoccuper des adversaires. C’est peut-être ça qui a fait la différence, le fait qu’on n’ait rien lâché jusqu’au bout. Cette course n’a jamais vraiment été gagnée. On a fait une petite échappée avec trois bateaux. C’était assez confortable au début. Et quand on a vu les prévisions de la fin, on s’est dit : “Non, tout peut arriver.” Comme tout le temps en Figaro, il ne faut rien lâcher. »
Hugo Dhallenne (co-skipper Macif, vainqueur) : « Super content ! Après le retournement de situation vécu il y a quelques jours, gagner c’est vraiment fort. C’était super intense. On n’a pas lâché un mètre. Quand c’est interminable, il faut garder le sourire. J’avais “super Chacha”. C’est très facile avec elle. Quand tu passes de premier, avec de l’avance, à plus premier… Forcément, ça tape un peu. C’était intense et long. »
Romain Bouillard : « On fait 2e mais on a l’impression d’avoir gagné »
Romain Bouillard (co-skipper Décrochons La Lune avec Irina Gracheva, 2e) : « J’ai dû dormir une heure dans les dernières 48 heures. On était à la barre tout le temps car il y avait beaucoup d’adversaires. On a fait 2e mais on a l’impression d’avoir gagné la course, parce qu’on se battait avec six bateaux à moins de quatre milles. C’était impressionnant. Je suis en tremblement total. On est passé par toutes les émotions et toutes les options. On a fini par trouver un petit trou de souris. Ce n’était pas toujours facile. Irina est quelqu’un de très résilient. Merci à elle de m’avoir supporté pendant dix-huit jours ! Ce n’est pas évident. Elle y a mis beaucoup d’intensité. »

La Russe Irina Gracheva et Romain Bouillard ont terminé deuxièmes de la Transat Paprec, à bord de \
Cindy Brin (co-skipper Cap St Barth, 3e) : « J’avais dit au départ : “Sur un malentendu, on ne sait pas ce qu’il peut se passer.” Je pense que le malentendu est plutôt planétaire. Il y a eu des bonnes phases, d’autres moins bonnes. Parfois on a été premiers, puis au pointage d’après, on était quinzièmes. J’ai douté tous les jours. Mais Thomas a le don de redonner confiance. Heureusement qu’il était là, sinon j’aurais sauté dans l’eau. Aujourd’hui, je suis super fière de représenter Saint-Barth’. »

Cindy Brin et Thomas André, skippers de \
Thomas André (co-skipper Cap St Barth, 3e) : « Tout seul, je n’y arrive pas, il fallait que Cindy tienne le coup. Ça fait trois mois qu’elle fait du Figaro. C’était incroyable de faire cette course avec elle. Je ne pensais pas être à ce niveau. On s’est entraîné fort face aux meilleurs à Port-la-Forêt (Finistère). Là, on a montré un truc de fou. On peut être très fiers de nous. En tout cas, je le suis.
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On a pensé à la gagner (la course). Quand on est dans le groupe de trois avec Wings of the Ocean et Macif, on est super rapides. Après, il y a eu la zone cafouillage qui est arrivée. Mais même dans cette zone-là, on s’est dit que c’était possible. »