Voile. Mais au fait, c’est quoi le Trophée Jules Verne et comment ça marche ?... |
Depuis mercredi 18 décembre, deux équipages se sont élancés à la conquête du Trophée Jules Verne, une course à la voile sans escale et sans assistance : le Trimaran SVR-Lazartigue et le Sodebo Ultim 3. Mais rien à voir avec le Vendée Globe, qui se dispute dans le même temps autour du monde. Explications.
Depuis plusieurs jours, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) et Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) se disputent la place de leader sur le Vendée Globe, la plus grande course à la voile autour du monde, sans escale et sans assistance. En parallèle, deux équipages, ceux du Trimaran SVR-Lazartigue et du Sodebo Ultim 3, essayent de leur voler la vedette. À leur bord, François Gabart d’un côté et Thomas Coville de l’autre tentent également de faire le tour de la planète, le plus rapidement possible.
Les deux skippers sont ainsi engagés dans le Trophée Jules Verne, du nom du célèbre écrivain français du XIXe siècle. Cette compétition est avant tout une tentative de record du monde, au départ d’une ligne tracée entre le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le phare du cap Lizard en Angleterre. À ce jour, le record est détenu depuis le 26 janvier 2018 par Idec Sport en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. Et François Gabart faisait partie de l’équipage il y a six ans.
« C’est le record le plus absolu »
« C’est un rêve depuis tout petit. L’exercice du tour du monde est fabuleux. Je n’en ai fait que deux et c’était déjà à part. Mais là , c’est le record le plus absolu, très libre : aller le plus vite possible autour de la planète. On ne peut pas faire mieux », soufflait récemment l’ancien vainqueur du Vendée Globe à Ouest-France. La liberté de ce Trophée Jules-Verne, c’est bien que les équipages puissent décider de partir quand ils le souhaitent, en fonction des prévisions météorologiques.
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Et ils peuvent tenter l’aventure autant de fois qu’ils le souhaitent, dans la limite du raisonnable. Au début du mois, le Sodebo Ultim 3 avait par exemple été victime d’une avarie sur son safran central, après avoir passé les Açores, ce qui l’avait contraint à faire demi-tour pour réparer son bateau. « Chacun a son raisonnement, chacun peut avoir raison. Très honnêtement, il n’y a pas de vérité établie et c’est ça qui en fait la magie de ces tentatives », explique Thomas Coville, parti à la poursuite de ses concurrents du Trimaran SVR-Lazartigue. Si tout se passe bien, le Trophée Jules Verne pourrait connaître son épilogue en janvier, en même temps que le Vendée Globe.